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Posté le 10/03/2015 à 22h42 par Nicky

Départementales 2015: Comment les candidats varois dépensent-ils leur argent ?


Alors que les candidats battent campagne, comment dépensent-ils leur argent ? Tracts, permanences, apéros: à chacun son budget ... et ses priorités
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Pour le champagne, il faudra attendre une éventuelle victoire. Et encore… Au traditionnel apéro de campagne, on se contentera des cacahuètes « premier prix » et du pastis marque « discount » Il n'y a pas de petites économies. Surtout quand au final, c'est l'État - et donc vous et moi - qui paie une partie de l'addition. Car comme chacun le sait, la démocratie a un coût. En 2011, celui des frais de campagne engagés par les candidats des élections cantonales s'est élevé à 28,83 millions d'euros. Un compte tenu scrupuleusement par la CNCCFP (1) qui épluche, après chaque élection, les budgets des candidats (2). Et décide, ou pas, de les accepter et d'en débloquer le remboursement. Toujours en 2011, le taux de rejet a été de 2,21 %. Trois petites choses à savoir sur cet autre visage de la campagne.

La grande quête du candidat modeste

C'est le chiffre qui le tient éveillé la nuit et qui clignote devant ses yeux le jour : 5 %. Parviendra-t-il à gravir le seuil fatidique ? Car si en théorie tout le monde, ou presque, peut se présenter devant les électeurs, en pratique, on ne prête qu'aux riches, c'est bien connu. La richesse se comptant ici en nombre de voix. Pour pouvoir prétendre à un remboursement des frais engagés, le candidat doit obtenir 5 % des suffrages exprimés. En ces temps d'inflation abstentionniste, pas si simple que cela. Pour gagner des électeurs, il faut occuper le terrain, se faire connaître. Et donc, engager un minimum de frais. C'est le serpent qui se mord la queue et qui se retrouvera fort dépourvu si les électeurs le boudent. Et donc, le candidat, pas sûr de lui et modeste, s'offrira en moyenne une campagne à moins de 2000 euros. Histoire de limiter les dégâts, si jamais…

Les restrictions pour les autres

À l'autre bout de notre échantillonnage, prenons le candidat bien installé ou qui a toutes ses chances. Ou encore un gros ego. Et imaginons-le également bien à l'aise financièrement ou avec des copains pleins aux as. A lui, la campagne en or massif avec feux d'artifice et poms-poms girls ? Non, il lui faudra restreindre ses ambitions. Et rester dans les clous. Lesquels sont plantés par l'État et calculés en fonction du nombre d'habitants des cantons. Depuis la réforme territoriale, l'écart démographique s'est fortement réduit. Dans le Var, le canton le plus peuplé, La Seyne 1, compte 53 263 habitants. Le moins peuplé Flayosc, 33 065 habitants. Dans le premier, le binôme de candidats ne pourra pas dépenser plus 33 891 euros pour sa campagne. Et dans le second, ne pas dépasser le seuil de 23 208 euros. Bon, dans les deux cas, ça laisse tout de même de quoi faire.

Et les plafonds pour tout le monde

Donc, celui qui le peut dépense autant qu'il le souhaite en respectant la limite décrite au-dessus. L'État ne lui remboursera pas tout. Mais un peu moins de la moitié des frais engagés, 47 % pour être exact. Donc, à La Seyne 1, jusqu'à 16 099 euros. Et dans le canton de Flayosc 11 024 euros. En tout, dans le Var, en additionnant les montants des plafonds de chaque canton, on atteint la somme de 319 174 euros à multiplier par le nombre de binômes qui atteindront les 5 % fatidiques. Mais c'est une somme très théorique car tous les partis et tous les candidats rencontrés nous l'ont affirmé, la main sur le cœur : « On n'atteint jamais le plafond du montant des remboursements. » Et plus que jamais, en cette période difficile, on veut bien les croire.

1. Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
2. 57,50 % des dépenses examinées vont au poste « frais d'impression et de distribution ».
source: Mireille Martin - var matin

... cordialement ... Nicky ...

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