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Posté le 26/01/2016 à 11h35 par Nicky

"Sans avoir fait ce traitement expérimental, je ne serais plus là" (Chantal - La Seyne)


Des patients dans le service oncologie de la clinique Sainte-Marguerite à Hyères - (Photo: Franck Muller)
Chantal fait partie des essais phase 2/3. C’est-à-dire qu’elle est déjà patiente lorsqu’on lui propose un traitement expérimental. Le résultat final, porteur d’espoir à bien des égards, a fait il y a peu l’objet d’une publication majeure dans The Lancet, prestigieuse revue scientifique médicale britannique

Son histoire, cette Toulonnaise qui réside à La Seyne, la raconte bien volontiers. Les débuts remontent à février 2012. Chantal vient de passer sa première année à la retraite mais voici qu’elle est hospitalisée. «Je ne me sentais pas bien. J’étais essoufflée... Me sentais oppressée...», se souvient-elle.

Le premier diagnostic fait état d’une pleurésie. Mais son état de santé se détériore soudain et Chantal tombe dans le coma durant deux jours. À son réveil elle subit des ponctions. Suit un traitement. Puis survient la terrible nouvelle après analyses... Cancer de la plèvre, dit «cancer de l’amiante», lui signifient les médecins ... C’est l’incompréhension pour Chantal qui ne se souvient pas avoir jamais été en contact avec le matériau toxique...

Rien à perdre

Elle n’échappe pas aux tortueuses séances de rayons et chimiothérapie, jusqu’à ce qu’un jour de 2013, son oncologue, lui propose de prendre part à un protocole expérimental... «J’ai dit oui et j’ai signé tout un tas de papiers. De toute façon qu’est-ce que j’avais à perdre?», interroge Chantal.

Elle ne sortira pas indemne de cette nouvelle «chimiothérapie très lourde». Deux AVC, un séjour en maison de rééducation pour se reconstruire, mais à l’arrivée, une tumeur bloquée!

«En juin 2013 on m’a tout arrêté suite à mes AVC. Depuis, je suis suivie ponctuellement et il n’y a pas de doute, ma rémission je la dois à ce traitement. Donc oui, malgré les désagréments causés, je suis heureuse de l’avoir fait, sinon je ne serais pas là pour vous en parler», insiste Chantal qui loue la «compétence» de ses thérapeutes à qui elle doit de «revivre normalement».

À nouveau indépendante

«Je peux conduire, faire mes courses, être indépendante... Lorsque mon oncologue m’a annoncé cette semaine que les conclusions du protocole que nous avons été quelques uns à suivre faisaient l’objet d’une publication, je me suis dit que j’avais vraiment eu raison», conclut dans un sourire Chantal ... À 69 ans, sa joie de pouvoir voir grandir sa petite famille n’a pas de prix.
source: var matin

... cordialement ... Nicky ...

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