Recherches L'élaboration d'une convention avec l'Université du Sud Toulon-Var, la communauté d'agglomération TPM et le propriétaire du site semble en réflexion
Un partenariat pour sauvegarder l'Institut Pacha
Gérard Brichon est toujours déterminé à sauver le laboratoire de physiologie marine. Un vaste partenariat pourrait voir le jour - Photo: Laurent Martinat
Annoncée par l'Université de Lyon pour le premier mars dernier, la fermeture de l'institut Michel Pacha n'a pas été officialisée (1). « Je n'ai reçu aucune notification de l'université de Lyon, je suis donc toujours directeur de l'institut ! » affirme en effet, Gérard Brichon, directeur de l'institut depuis 40 ans et qui a bien la ferme intention de rester jusqu'en août 2009, « comme la loi m'y autorise ».
Créé il y a plus d'un siècle, l'institut Michel Pacha était à l'origine un laboratoire de physiologie marine de la faculté des Sciences de Lyon. Il est depuis, passé sous l'obédience de l'Université Claude Bernard-Lyon 1. Depuis 2003, l'institut abrite la station à terre d'Antarès, dont la rumeur de départ circule déjà... « Normal, selon Gérard Brichon, puisque l'institut est supposé fermer ses portes. »
Créer un conseil scientifique et de gestion en partenariat
Alors que les associations de défense du patrimoine ont alerté l'opinion publique, saisi les politiques, la mobilisation gagne les collectivités locales, régionales.
Ainsi, affirme Gérard Brichon loin de se satisfaire de la mesure injustifiée selon lui, de la vice-présidence de l'Université de Lyon, une convention de partenariat réunissant la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée, l'Université de Toulon et du Var et encore l'Institut de médecine naval de l'hôpital Sainte-Anne pourrait voir le jour avec la collaboration de l'Université de Lyon.
« L'objectif est, assure Gérard Brichon, de créer un conseil scientifique et un conseil de gestion au sein desquels l'université de Lyon serait partie prenante puisque propriétaire, par legs, de l'institut. »
C'est dans cet esprit qu'un courrier a été adressé à l'Université de Lyon, afin d'élaborer une convention d'objectifs et de moyens. D'autant que, avec le pôle de compétitivité mer de la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée, du futur pôle mer de la ville de La Seyne (lire par ailleurs) ou encore de l'ouverture d'un cycle biologie à l'université du Sud Toulon Var, la vocation en biologie et physiologie marine de l'institut Michel Pacha pourrait trouver là une nouvelle dimension en matière de recherches.
« C'est ça ou une vacuité »
Le site n'accueillait-il pas, depuis 5 ans et jusqu'à l'année dernière, les étudiants en masters « régulation physiologique en environnement extrême » et « adaptation aux milieux extrêmes » de l'Université de Lyon ?
« 95 % de la biodiversité est marine, seuls 5 % de recherches sont menées sur ce thème... Se rapprocher de l'université du Sud Toulon Var permettrait de développer de nouvelles filières d'études et de recherches... et ce serait plus cohérent. » Une solution à laquelle doit réfléchir l'Université de Lyon. Joseph Liéto déclarait en effet, voilà un peu plus d'un mois, en être « au début d'une réflexion engagée avec les collectivités locales » (2).
« De toute façon, conclut Gérard Brichon, c'est ça ou une vacuité ». Auquel cas l'Université de Lyon n'assurant plus ses devoirs, les héritiers de Michel Pacha pourraient prétendre à reprendre les clés du bâtiment...
1. du 7 février dernier.
2. Nous n'avons pas pu joindre le vice-président de l'Université de Lyon Joseph Liéto.
source: K.M. - Var Matin