Arthur Paecht (UMP) entre dans la mêlée (Municipales)
En 2001 il assurait ne vouloir faire qu'un seul mandat. Aujourd'hui, Arthur Paecht estime que la transformation en cours «n'est pas l'?uvre d'un seul mandat». : Photo D. L.
«Ce n'est pas un scoop...». En effet,personne n'a jamais envisagé qu'Arthur Paecht mettrait, en 2008, un terme à sa longue carrière. «Ce que nous avons entrepris n'est pas l'oeuvre d'un seul mandat »a souvent expliqué le maire. A 77 ans, donc, « n'ayant pas l'impression d'être cacochyme même si je ne cours plus le 100 m en 11,8 » et au soir d'un « septennat» politiquement compliqué (NDLR :sa majorité s'est disloquée au fil des années), il se représente devant les Seynois. Pas question de changer quoi que ce soit. L'amateur de rugby, premier supporter de l'USS, s'engage avec « la même équipe, la même politique et le même état d'esprit ».
Quand avez-vous pris votre décision ?
Avant-hier (NDLR mardi)...
Qu'est-ce qui vous a conduit à vous représenter ?
J'ai tardé car je me suis posé beaucoup de questions personnelles. Avant de mourir ma femme m'a dit « essaye de te remarier et poursuis tes activités pour ne pas devenir un vieillard ». Elle avait beaucoup d'humour. Et c'était une femme sage.
Pour quoi faire ?
La transformation que nous avons entreprise avec mon équipe n'est pas l'?uvre d'un seul mandat. Ce sont surtout les gens de l'extérieur qui voient que la ville a changé. On s'en rend peut-être moins compte lorsqu'on y habite. Mais pour moi c'est une fierté d'avoir fait quelque chose que les autres n'ont pas fait. Pourquoi est-ce moi qui conduirai la liste ? C'est moi qui ai commencé, c'est moi qui dois poursuivre.
Quels seront vos projets pour ce second mandat ?
En fait ce n'est qu'un début. Une ville ne change pas en si peu de temps. Regardez les écoles. Nous aurons mis sept ans plus sans doute trois autres années encore. Mais il n'y aura plus une seule école ancienne à La Seyne !
Il faudra simplement les entretenir pour que dans 20 ans mon successeur ne se retrouve pas dans la même situation que moi. Mon programme c'est donc de poursuivre ce qui a été fait et d'ajouter d'autres projets.
N'avez-vous pas quelques regrets ?
Oui j'ai un regret. Pour moi, il est indispensable de créer des infrastructures nécessaires mais après il manque une dimension : la cohésion sociale. Pour ce second mandat, je veux que les gens aient envie de vivre ensemble. Et cela ne figure jamais dans les programmes. Ce sera ma priorité. Je veux la réussir.
Quelle est votre ambition pour La Seyne ?
Avant l'ambition j'ai un bilan. Il a été combattu par toute l'opposition et il est bien l'?uvre de la majorité. Mon ambition c'est d'être proche des gens et que les gens se sentent bien les uns avec les autres. Le pique-nique de cet été célébrant les 350 ans de la ville a été une réussite. Cela ne coûte pas une fortune et participe du mieux vivre.
Vous voulez créer un poste d'adjoint à la convivialité ?
Oui, ou à la cohésion sociale.
Votre liste sera naturellement renouvelée...
Oui je garde environ trente personnes. Entre 18 et 20 colistiers nouveaux vont nous rejoindre.
Y aura-t-il des surprises ?
Non.
Votre fille, Valérie, figurera-t-elle sur la liste ?
Je suis indigné du procès d'intention que l'on me fait. On dit « il est vieux, il veut mettre sa fille ». Nous ne sommes pas en monarchie. Valérie a assez de diplômes et d'expérience pour gérer une grande ville. Elle viendra si elle le souhaite. Si elle vient elle sera à une place où l'on a une vue d'ensemble mais qui lui permettra aussi d'exercer sa profession. Mais au nom de quoi devrais-je me priver de ses compétences ?
Et Florence Cyrulnik, adjointe au patrimoine ?
C'est une amie. Je l'ai fait venir. Nous avons eu des divergences. Si elle veut rester elle restera.
Et Michèle Durand ?
Si elle remplit les conditions elle peut rester.
Les adjoints actuellement en place garderont-ils leurs délégations ?
Ils le souhaitent mais je pense qu'il faut changer.
Comment allez-vous conduire votre campagne ?
Je vais réaliser un seul document de 18 ou 20 pages. Et puis je ferai des réunions de quartiers et trois réunions publiques.
Combien coûte une campagne ?
Je respecterai le plafond : 90000 euros pour les municipales et 18000 euros pour les cantonales.
Quel score espérez-vous obtenir au soir du premier tour ?
En 2001 j'ai fait 20 %. En dessous de 30 % ce ne serait pas bon.
source: Philippe Courtois - Var Matin - maville.com