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Nicky
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Date du message : lundi 26 mai 2008 à 11h30


La Côte d'Azur : Lieu d'Exil
Richard Wagner dans le discours de Thomas Mann de 1933

Jeudi 5 Juin 2008 de 18h00 à 20h00
Conférence de H.P.Gansner
www.hpgansner.ch

Café théâtre 7° Vague, 38 rue Berny - 04 94 06 02 52
Richard Wagner dans le discours de Thomas Mann de 1933

Thomas Mann écrivit ce discours à l'occasion du 50è anniversaire
de la mort de Richard Wagner, et il le prononça le 11 février 1933 dans l'auditorium de l'Université de Munich, alors bondé d’étudiants, et dans d'autres villes européennes. L'auteur du discours fut aussitôt attaqué par des fonctionnaires culturels et des créateurs pro nazis, dans les "Münchner Neueste Nachrichten", parmi lesquels se trouvaient notamment Richard Strauss, Hans Knappertsbusch et Hans Pfitzner. Les attaques contre le prix Nobel de littérature de 1929 pour son roman "Die Buddenbrooks", continuaient et s'intensifiaient à tel point que Thomas Mann n'osait plus rentrer en Allemagne: il s'est établi à Bandol, puis à Sanary-sur-Mer avant de continuer son exil aux Etats Unis, puis en Suisse lorsque le Maccarthysme rendait plus difficiles la vie et le travail d'un écrivain dans le "nouveau monde".
H.P.Gansner a publié dans le cadre du Cercle Romand Richard Wagner quatre conférences sous le titre "Das Wagner-Gebirge / La Montagne Wagner" (Editions Slatkine, Genève). Il a également fait
plusieurs conférences dans le cadre de son travail de dramaturge de la pièce historique EXIL D'AZUR sur les écrivains en exil sur la côte d'Azur et d’une autre, LA MER À BOIRE, écrite pour le Café théâtre 7° Vague, 38 rue Berny - 04 94 06 02 52. Conférence donnée par Hans Peter Gansner, Master of Arts in German and French Language and Literature, écrivain, romancier, poète, traducteur et dramaturge suisse.

...cordialement...Nicky...

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H.P.Gansner
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Date du message : lundi 26 mai 2008 à 20h44


L'Histoire ancestrale du Midi de la France, oubliée quelquefois par le grand Fernand Braudel:

Célestin Jaunasse, inventeur de la célébrissime bière panachée

"PicolArt"

1.Lorsqu'on était invité à pénétrer dans l'antre de la caravane du vieux Schläppi, on apercevait un buste d'homme barbu aux traits fins en marbre jaune dans le coin au dessus de la table: sur le socle était gravé "Célestin Jaunasse Premier", un point, c'est tout.

- Comment? C'est pas vrai! Vous ne connaissez pas le célèbre inventeur de la bière panaché?!

Le vieux Schläppi n'en revenait pas d'une telle ignorance…

Et il racontait: C'était à Sécadruz-sur-Six-Fonds, vous voyez un peu, ce village se situe à mi-chemin entre Sanary-sur-Mer et La Seyne, voilà, et c'était le 23 juillet 1844… Regardez plutôt!

Et il retourna le buste pour montrer la date sur la partie cachée du socle.

2.On se trouvait en pleine canicule, en cette année 1844! Célestin Jaunasse, brave agriculteur provençal, mais souvent très s'assoiffé, surtout en cette période là, rentrait comme toujours juste après que les cloches de l'église du village aient sonné midi deux fois de suite, mais oui: pour que personne ne puisse prétendre de ne pas les avoir entendues, chez lui où la soupe l'attendait patiemment à côte de sa chère et tendre épouse.

Il portait deux bouteilles sous le bras, notre brave Célestin, une bouteille de limonade pour ses enfants et une bouteille de bière pour lui même, mais, hélas, il trébucha sur la dernière marche de l'escalier de sa ferme et les deux bouteilles tombèrent et se brisèrent en deux explosions successives, mais quasiment simultanées!

Or, la suite fut décisive pour l'avenir: la bière et la limonade se mélangèrent en dégoulinant dans un grand verre à pastis vide, laissé la veille par le même Célestin sur l'avant dernière marche et oublié au même endroit.

* Non, mais… Célestin, qu'esse-que tu as encore fé?!

C'était Hortense, sa tendre épouse qui susurra cette légitime question.

* C'est rien, Célestin répondait: j'arrive…

Et son épouse pieuse, étant d'ailleurs souvent plus rapide que lui, débarqua sur le palier, et en tapant dans ses deux mains au dessus de sa crinière noire étincelante comme du charbon fraîchement taillé, elle chantonna: Mais non, Célestin! C'est pas possible…

Et voyant son mari se lécher avidement les babines après avoir goûté ce curieux breuvage qui se trouvait dans le verre à pastis, elle y versa tout de suite et sans la moindre hésitation de l'eau bénite, et elle signa la nouvelle boisson ainsi découverte: Sainte Panache, appelée communément Bière Panachée ou tout simplement: un (demi de) panaché, s'il vous plé! Et pour améliorer encore le produit, Célestin alla vite chercher quelques beaux restes de Seins de Glaces qu'il avait conservés dans sa glacière au milieu de la petite forêt de pins parasol à côté de sa bastide. Et quand les joyeux cliquetis des glaçons retentirent dans le coin ombrageux, les villageois furent aussitôt attirés, étant bien connu la curiosité naturelle de l'homme du midi, et le bruit de cette découverte dans le domaine alimentaire faisait le tour du monde pratiquement en un tour de main…

Seulement les mufles de Célestin grimaçaient: Et nous? On n'a rien, nous…

Mais heureusement, une bonne bière panachée se constitue, comme toutes les charmantes serveuses et tous les patrons attentifs en France le savent pertinemment, d'un tiers de limonade seulement, versé d'ailleurs en premier, et deux tiers de bière - alorre, pour les enfants, il y avait encore de beaux restes de limonade, heureusemengue!

- Vous prenez encore un? Allez! À vot' santé! Et à la mémoire de Célestin Jaunasse de Sécadruz-sur-Six-Fonds, bienfaiteur de l'humanité assoiffée…

H.P.Gansner, Genève et Haute-Savoie. www.hpgansner.ch

(Tiré du recueil de nouvelles DORMIR DEBOUT, à paraître prochainement.)

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Nicky
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Date du message : mercredi 4 juin 2008 à 10h59



source: Var Matin

...cordialement...Nicky...