La Seyne: Pour la JSS, la meilleure défense c'est l'attaque- 1ère Partie -
L'association, dont l'exercice financier affiche un important déficit, répond aux interrogations et en appelle aux pouvoirs publics afin de préserver son action
Photo : RPM - L'encadrement de «la J», permanents et bénévoles, fait front devant l'adversité, et ce déficit record. Elle souligne notamment le rôle social majeur qu'elle joue à Berthe.
« Si on doit recentrer nos activités, nous le ferons... » mais cela ne sera pas sans casse prévient la Jeunesse sportive seynoise. L'association qui, dans un quartier dit « prioritaire », travaille autant sur le terrain du football que dans l'accompagnement socio-éducatif n'élude pas ses difficultés financières : « C'est même nous qui en avons informé le préfet du Var et la Ville par l'intermédiaire du cabinet du maire » explique Raphaël Stéphan, directeur de la Jeunesse sportive seynoise.
Mais l'association n'accepte pas en revanche, que certains jettent l'opprobre sur son intégrité comme sur ses missions. « Le conseil d'administration s'est porté caution à hauteur de 150 000 e», explique Raphaël Stéphan, directeur de la JSS. La preuve de la bonne foi de l'équipe d'encadrement dont la structure est confrontée à un déficit que ses partenaires financiers n'entendent pas combler.
60 % du budget constitués par la masse salariale
La demande de subvention de droit commun (l'association formule également des demandes de subventions dans le cadre de la politique de la ville, à hauteur de 200 000e) s'élevait à plus de 128 000 e, soit l'équivalent du « besoin de fonds de roulement » ajoute Raphaël Stéphan... L'attribution de 40 000 e ne couvre pas le déficit.
Comment l'association s'est-elle retrouvée dans de telles difficultés avec un budget de l'ordre de 900 000 e ? « 80 % de notre budget vient des finances publiques », 20 % du sponsoring et des licences... dont 40 % restent impayées en fin d'exercice. Et 60 % du dit budget « constituent la masse salariale ».
Or, à l'heure où la JSS lançait ses « chantiers d'insertion » (agréées par l'Éducation nationale dans le cadre du CUCS) permettant à une trentaine de jeunes d'être formés aux métiers du sport, les subventions publiques ont été diminuées : « la municipalité alors a réduit sa participation, certes de 2000 e seulement (de 14 000, la subvention de droit commun est passée à 12 000 e), mais en parallèle, le conseil général ne renouvelait pas sa participation de 30 000 e » explique Raphaël Stephan. L'association qui affichait, au 31 mai 2006, un solde positif de plus de 13 000 e, s'est retrouvée l'année suivante avec un exercice déficitaire de plus de 75 000 e.
La structure a alors revu ses ambitions à la baisse (le nombre de jeunes en chantier d'insertion est passé de 30 à une dizaine...) cela n'a pas suffi à redresser la situation. Les comptes 2008 ne sont pas encore validés mais laisseraient apparaître un solde négatif proche des 100 000 e.
source: K. M. - Var Matin