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Nicky
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Date du message : lundi 6 octobre 2008 à 00h32


Lutte contre l'habitat indigne : la ville passe à l'offensive

logement: En renouvelant le protocole signé avec la Caisse d'allocations familiales, en 2006, la municipalité affirme son intention d'agir avec fermeté


Photo : doc L. M.- De nombreux bâtiments du centre ancien sont toujours décrépis. certains propriétaires n'ayant pas les moyens d'avancer l'argent pour les rénover. D'autres s'opposent au passage de techniciens municipaux.
Les nuits des « marchands de sommeil » vont virer au cauchemar.


En matière de lutte contre l'habitat indigne, la Ville a décidé d'être plus offensive. « La volonté municipale, indique Rachid Maziane, l'adjoint chargé de la politique de la ville, est d'accentuer les efforts auprès des locataires paupérisés et des propriétaires occupants impécunieux, mais aussi à l'encontre de certains ''marchands de sommeil''. »

Pour les « quelques situations très isolées dans ce cas de figure », il indique sans détour que « s'il le faut, la Ville ira jusqu'aux travaux d'office. Elle se substituera au bailleur, avec inscription des dépenses aux hypothèques ».

Un vrai plan de bataille

Depuis 2006, la Ville dispose d'un protocole de lutte contre l'habitat indigne, signé avec la Caisse d'allocations familiales. Chaque logement situé dans le périmètre de l'OPAH-RU (1) qui fait l'objet d'une nouvelle demande d'allocations est visité par un technicien municipal. Quand il ne répond pas aux normes de décence en vigueur, le propriétaire est invité à le remettre en état. Il peut profiter à la fois des subventions très avantageuses qui peuvent lui être accordées dans le cadre du plan OPAH-RU, et de l'accompagnement de la SAGEM pour l'aider à établir les dossiers techniques et financiers.

Si les travaux ne sont pas faits, la Caf est informée et peut suspendre le versement direct des allocations au propriétaire (tiers payant).

Une action renforcée

Vendredi, quand est venu le moment de renouveler le protocole, la nouvelle municipalité a donc souhaité s'engager plus fortement, pour plusieurs raisons.


Premier constat : « Certains propriétaires n'ont pas les moyens de faire l'avance pour financer les travaux, en attendant de percevoir les subventions », note Florence Cyrulnik, adjointe déléguée au Patrimoine et à la culture. « Un dispositif existe qui permet à la caisse des dépôts et consignations de faire l'avance, mais il n'avait pas été mis en oeuvre jusqu'à présent. »

Autre raison : certains propriétaires n'acceptaient pas la visite du technicien, quitte à louer leur bien sans faire profiter le locataire des allocations logement.

Enfin, il faut profiter maintenant des crédits liés à l'OPAH-RU, 500 000 e par an de subventions versées par l'ANAH (2), le conseil général, la communauté d'agglomération et la Ville pour aider les propriétaires à faire les travaux.

« Nous avons deux dispositifs majeurs, indique Rachid Maziane, le protocole signé avec la Caf et l'OPAH-RU. Cette politique de lutte contre l'habitat indigne passe par la mobilisation de tous ces moyens. Or l'OPAH-RU s'achève en 2012. Et il n'y en aura pas d'autre. »

En clair : il reste trois ans pour agir. C'est maintenant ou jamais.

1. Le périmètre de l'OPAH-RU (opération programmée d'amélioration de l'habitat - renouvellement urbain) couvre le centre ancien.

2. ANAH : Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat.
source: Caroline Martinat - Var Matin

...cordialement...Nicky...