Le maire donne un cours d'arithmétique avec les finances de la ville
Photo : R. P. M.- La deuxième réunion publique sur les finances de la ville s'est tenue vendredi soir à l'espace Tisot. La dernière aura lieu à 18 heures à la maison Saint-Georges, vendredi prochain.
Après avoir récité sa « leçon » aux employés municipaux (voir ici), aux journalistes et à ses concitoyens venus la semaine passée à la salle Apollinaire, le maire, Marc Vuillemot, était avec ses élus, vendredi soir à la salle Tisot, pour parler encore une fois des finances de la ville.
Le professeur de SEGPA a rendu une copie semblable aux précédentes. Son attitude est toujours très proche des gens. Il emprunte un ton didactique et un langage accessible, voire cru : « On va trancher dans le lard des investissements. »
À l'entendre, l'équation des finances d'une commune de 60 000 habitants est presque aussi simple qu'une addition. « La ville a vendu ses terrains pour 16 millions d'euros, a pioché dans une provision de 14 millions d'euros et a profité d'une aide exceptionnelle du département de 18 millions d'euros. Elle a donc bénéficié de 48 millions d'euros de ressources exceptionnelles », analyse Marc Vuillemot dans un discours maintenant bien rôdé, quoique parfois un peu lapidaire.
Le tracteur du cimetière... aux espaces verts
Aujourd'hui, la commune doit boucler son budget sans cette manne. D'où l'augmentation des impôts, C.Q.F.D. Pour redresser la barre, la ville veut remunicipaliser des services aujourd'hui externalisés et essayer d'économiser partout où cela est possible. « Ce sont des petites bricoles mais qui nous font gagner quelques centaines de milliers d'euros ici et là. » Mais elle veut aussi améliorer sa gestion en interne : « Je vous donne un exemple. Les espaces verts ont besoin d'un tracteur. Or, le cimetière en a un, mais ne peut pas l'utiliser car les allées sont trop étroites. On n'a qu'à le leur transférer », explique le maire.
Facile, non ? Les quelque 80 personnes présentes ont écouté attentivement avant de poser leurs questions. Ont-ils bien tous compris la leçon ?
source: Olivier Marino - var matin