Centre ancien : les aides revues à la hausse
Florence Cyrulnik et Rachid Maziane
Les subventions vont augmenter, le plafond sera rehaussé et des acomptes possibles. Principaux bénéficiaires de ces mesures : les propriétaires occupants.
Petit à petit, humblement mais profondément, le centre ancien de La Seyne change de visage. Entamée depuis de nombreuses années, la lutte contre la paupérisation, qui se traduit en matière de logements par un taux d'insalubrité et de vacance anormalement élevé, semble doucement porter ses fruits.
L'OPAH-RU (1) permet aux propriétaires d'un logement dans l'« hyper-centre » (2) de La Seyne de bénéficier de subventions dans le cadre d'une réhabilitation. L'État, la ville, le conseil général, le conseil régional, la Caf et TPM participent tous à ces financements.
« Le logement était la première des priorités dans le programme de la liste Vuillemot en 2008 », rappelle l'adjointe au patrimoine et à la culture Florence Cyrulnik en préambule. « Aussi, la hausse de la participation de la commune et de la région à l'OPAH-RU répond-il à une réelle volonté politique d'améliorer la qualité de ville ».
« Ce dispositif fonctionne bien », observe l'adjoint à la politique de la ville Rachid Maziane (notre encadré). « Mais nous avons constaté que les principaux bénéficiaires étaient les propriétaires bailleurs. Aujourd'hui, il s'agit d'accroître aussi les aides destinées aux propriétaires occupants ».
Plafond d'éligibilité et subventions majorés
Lundi matin, en séance du conseil municipal, les élus seront invités à voter d'importants ajustements.
« Le plafond de ressources d'éligibilité des propriétaires occupants aux aides de la ville et de la région sera majoré, afin d'élargir le public ayant droit », note Florence Cyrulnik. A titre d'exemple, pour un couple avec un enfant, le plafond de ressources mensuelles à ne pas dépasser passe de 1 800 euros à 2 260 euros.
Les taux de subvention de la ville et de la région pour les propriétaires occupants sont également majorés. « Les taux d'aides pourront représenter jusqu'à 80 ou 85 % du coût des travaux recevables alors qu'ils étaient situés entre 65 et 75 % avant la mise en place de ces nouvelles mesures », ajoute Rachid Maziane.
Des incitations aux économies d'énergie seront également proposées.
Acomptes sur subventions
Florence Cyrulnik, surtout, insistait sur une nouveauté qui pourrait finir de convaincre de nombreux indécis. « Beaucoup de propriétaires occupants à faibles ressources ont du mal à mobiliser les fonds nécessaires pour démarrer leurs travaux : peu d'apport personnel possible, difficulté d'accès aux prêts, etc. Aussi, désormais, la commune pourra verser un acompte sur ses subventions et sur celles de la région, de manière à pouvoir commencer les travaux. »
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