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Nicky
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Date du message : dimanche 1 février 2009 à 14h43


Le Var veut séduire Hollywood

L’état vient d’adopter un système d’incitation fiscale au profit des productions cinématographiques étrangères. Une mesure qui doit permettre au var, jugé trop couteux, de redevenir une destination attractive pour Hollywood.


Photo : Boutria-Fernandes - Eté 2006 à Pampelonne : le rappeur Puff Daddy sortait des flots en James Bond « Black » pour les besoins d'un tournage américain. Parmi ses « James Bond girls », la blonde fiancée de Leonardo DiCaprio, Bar Refaeli.
Moins d'impôts, et c'est Hollywood qui investit le département

Voici deux mois, le Var faisait les yeux doux à Hollywood en invitant sur les îles des Embiez et de Bendor une dizaine de scénaristes ultra-cotés au box-office, pour imprégner leur plume d'histoires « made in France » (Var-matin du 11 novembre 2008). Toutefois, de sérieux doutes planaient quant aux retombées de l'évènement.

Après tout, pourquoi les productions américaines tourneraient-elles sur les (très) chères côtes varoises, quand reconstituer les décors dans d'autres pays européens est devenu bien plus économique ?

C'est un fait : le système de dégrèvements fiscaux adopté par les pays voisins ne laissait jusqu'à présent que peu de chances à la concurrence hexagonale.

Exemples - maintes fois répétés : le prochain Tarantino, Inglorious Bastards, mis en boîte à Berlin alors que l'histoire se déroule en France. Ou Woody Allen qui déclare avoir « un scénario tout prêt pour une comédie française », mais n'avoir pu la réaliser, car trop coûteuse à monter.

Ces personnalités ont semble-t-il influencé Bercy. Le réalisateur new-yorkais a été reçu par la ministre de la Culture, Christine Albanel, pour « marchander » sa venue dès cet été et se « poser » plusieurs mois en France, avec petite famille et comédiens.

« Avantages naturels » insuffisants

Un tel lobbying a pu peser : l'Etat a bien adopté un système d'incitation fiscale (lire ci-contre), censé stopper l'hémorragie d'investissements étrangers.

Le crédit d'impôt réjouit forcément les instances régionales. Car depuis Ronin - avec le tandem Reno - De Niro à Nice -, Les Vacances de Mr Bean à Cannes ou Une Grande année - avec un Russel Crowe amoureux du Luberon -, les grosses machines anglo-saxonnes ont peu foulé le sol de Provence.

« Jusqu'à présent, nous ne pouvions nous battre que sur nos avantages naturels : des paysages uniques et variés, un patrimoine architectural éblouissant et le savoir-faire reconnu de nos équipes artistiques et techniques. Mais ce n'était pas suffisant pour faire le poids, car nous étions trop chers... Grâce à ces nouvelles mesures, nous allons reconquérir des marchés et être plus convaincants lors des grands marchés du film que sont Cannes ou Berlin », se réjouit Yves Pelletier, président de la Commission du film du Var, basée à Brignoles.

Bon an mal an, la Provence demeure - avec l'Ile-de-France - la destination hexagonale la plus prisée des tournages étrangers.

Mais ces dernières années, à cause du surcoût, plusieurs productions qui auraient dû se tourner dans le sud, ont filé vers les pays de l'Est - République Tchèque en tête -, l'Italie, l'Espagne, voire l'Afrique du Sud...

Effets immédiats

Les effets du crédit d'impôts ne se font pas attendre. Outre le tournage du prochain Woody Allen, celui d'un long-métrage de guerre australien, du nouveau Jackie Chan ou d'un film de vampires foldingues sont en pourparlers sur le territoire pour 2009.

Concernant le Sud, les studios Disney seraient confortés dans l'idée de fixer sur pellicule une comédie demeurée jusqu'ici dans les cartons. Après les mésaventures de La Coccinelle à Monte-Carlo, tous les dérapages scénaristiques sont envisageables.
source: Laurent Amalric - var matin

...cordialement...Nicky...