Message

Nicky
webmaster

Voir plus


Date du message : mardi 24 février 2009 à 02h28


Faire face aux difficultés prévisibles des associations


Photo : André Dupeyroux - François Lépine préside aux destinées de l'Office mutuel de l'action socio-éducative depuis cinq ans.
« Tout le monde est inquiet et c'est démobilisant pour les équipes. » François Lépine connaît très bien le monde associatif (lire par ailleurs) et il sait que le moral n'est pas au beau fixe.

Si les baisses de subventions annoncées du côté du conseil général, de la ville - « la Caf, on ne sait pas » - se confirment, de très nombreuses associations vont devoir faire face à de réelles difficultés.

« Soit elles arrêtent maintenant des activités, quitte à les reprendre plus tard, soit certaines risquent de se retrouver en situation de cessation de paiement avec des licenciements à financer ! » affirme François Lépine, président de l'Office mutuel de l'action socio-éducative . « Les gens qui sont lucides doivent réagir très vite, sinon on va se retrouver avec des situations comme celles qu'ont connues l'association Gaspar il y a quelque temps, ou la Jeunesse sportive seynoise plus récemment. » (1)

Une gestion habituellement compliquée

En temps normal déjà, la gestion d'une association peut se révéler compliquée. « Les vieilles associations, qui ont un peu de trésorerie, peuvent étaler sur un an » explique François Lépine. Elles puisent dans la trésorerie en attendant les subventions, et la reconstitue ensuite. Mais elles sont de moins en moins nombreuses.

Depuis plusieurs années, les subventions attribuées par les collectivités sont diminuées quand les budgets font état d'une trésorerie disponible...

Quant aux associations qui n'ont pas de trésorerie, « elles se font régulièrement prêter de l'argent par les banques pour pouvoir travailler en attendant la notification puis le versement des subventions », explique François Lépine. Et c'est comme ça que 10 % des subventions partent en frais financiers... De toute façon, il n'est pas sûr cette année que les banques, beaucoup moins enclines à prêter, acceptent de financer le milieu associatif.

Des précautions indispensables

Cette année, dans la mesure où les budgets risquent d'être revus à la baisse, François Lépine estime qu'il convient de se montrer très prudent. Il affirme que plus les associations sont petites, plus les difficultés vont se faire sentir rapidement.

« Il va falloir renoncer à des actions et il y a des procédures de licenciements qui vont partir, c'est inévitable. Même si ultérieurement elles sont stoppées. Les présidents ne peuvent pas prendre le risque de se retrouver sans un sou pour financer les départs. Ils vont être obligés de prendre des mesures de sauvegarde, d'autant qu'il ne faut pas oublier qu'ils sont responsables sur leurs deniers personnels ! »

Dans la mesure où les baisses de subventions n'ont pas encore été notifiées officiellement, on peut estimer qu'il ne faut pas crier au loup et qu'il est urgent d'attendre. Mais le fonctionnement financier des associations, tel que le décrit François Lépine incite au contraire à anticiper. Pas comme d'habitude, mais plus que jamais.

1- Ces deux associations ont connu de graves difficultés financières qui ont imposé un plan de redressement à Gaspar et qui ont conduit à la liquidation judiciaire de la JSS (club de football).
source: var matin

...cordialement...Nicky...