Coup de balai sur le contrat de nettoiement de la ville
Photo : Rina Uzan
Plusieurs dizaines d'agents du nettoiement de la société Pizzorno se sont retrouvées, hier matin, devant la mairie.
Vêtus de leurs visibles chasubles jaune fluo, plusieurs dizaines d'agents de la société Pizzorno se sont rassemblées, hier matin, au pied de l'hôtel de ville.
« Nous avons appris la volonté de déplacer certaines prestations, menaçant une douzaine de postes à La Seyne. Lors de la prise de parole ce matin à 4 h 30, et devant l'inquiétude née de cette information, le personnel a voté à une très large majorité notre venue à la mairie, pour y rencontrer les élus », explique Christophe Grimaud, représentant du personnel de Pizzorno à La Seyne.
Trois représentants du personnel y ont été reçus au pied levé par Claude Astore, adjoint à l'urbanisme, et Thierry Dalmas, directeur général des services. Des dires des représentants du personnel comme de l'élu, l'entretien s'est déroulé dans d'excellentes conditions.
Des changements en avril
« Leur employeur leur a signifié qu'interviendraient bientôt quelques modifications de planning, il est donc légitime que le personnel soit inquiet », précise Claude Astore.
Ces changements d'organisation à venir font, en fait, « suite à une demande que nous avons faite à la société Pizzorno de renégocier ce marché », ajoute l'élu. « Notre objectif est de faire des économies, mais il est hors de question que cela se fasse au prix d'une réduction de personnel. »
L'adjoint à l'urbanisme rappelle que « la propreté et le nettoiement de la ville sont bien entendu un enjeu majeur. Mais en y regardant de plus près, il nous est apparu que certaines rues peu fréquentées sont nettoyées six jours sur sept, alors qu'un jour sur deux serait probablement suffisant. »
De même, les tournées de collecte d'ordures ménagères dans certains quartiers pavillonnaires pourraient être revues à la baisse. « Là où le tri sélectif a apporté une collecte hebdomadaire supplémentaire, par exemple. »
La commune souhaite que ces changements prennent effet d'ici quelques semaines ; la date du 6 avril est annoncée.
450 000 e économisés par an
L'adjoint précise que « comme nous le faisons d'habitude, une phase d'essai, soumise à l'appréciation collective, précédera la validation du système. »
La commune pense ainsi économiser quelque 450 000 euros annuels, sur un marché qui pèse aujourd'hui sept millions d'euros. « Nous étions partis sur 600 000, mais nous sommes proches d'un accord à 450 000, dans la mesure où le personnel n'est pas impacté. »
Aucune suppression de poste ne serait donc à craindre chez Pizzorno à La Seyne, selon Claude Astore. Une réorganisation sera par contre indispensable.
« L'entretien a permis de lever les zones d'ombre. Aucune décision définitive n'est prise à ce jour, et nous serons attentifs à l'évolution du dossier », raconte Christophe Grimaud. « En grande majorité nous sommes Seynois et Toulonnais, nous ne voudrions pas être mutés loin de chez nous dans le cadre d'une réorganisation. »
La municipalité, la société Pizzorno et les représentants du personnel seynois doivent se retrouver autour d'une même table la semaine prochaine « pour finaliser ces modifications, et apaiser les inquiétudes », ajoute Claude Astore.
Les agents de Pizzorno ont assuré, malgré cette mobilisation spontanée, les balayages, nettoyages et ramassages des sacs au centre-ville et aux Sablettes.
source: Philippe Zamari - var matin