Les sapeurs-pompiers soutenus après l'agression à Berthe
L'agression dont ont été victimes les sapeurs-pompiers de la commune dans la nuit de samedi à dimanche dernier (voir notre édition du 2 juin) n'a pas laissé indifférent.
Ainsi, Rémi Pignol, le président de l'Union départementale des sapeurs-pompiers du Var, a réagi vivement, en soulignant que cet incident est « inadmissible », avant d'ajouter avec une certaine fermeté : « Vérifions avant tout que notre protection fonctionne et que le service départemental a bien porté plainte ».
M. Vuillemot : « Ici, c'est le territoire de la République »
Pour la commune, Marc Vuillemot, le maire, n'hésite pas à dire qu'il ne supportera aucun dérapage dans sa ville.
Pas plus dans le centre que dans les quartiers sensibles, comme celui de la cité Berthe. « Ici, c'est le territoire de la République française ». Soulignant le travail des forces de police, le maire s'insurge contre « la baisse d'effectifs de la police nationale », prône un retour de la « police de proximité » et va demander au préfet - sinon au Ministre de l'Intérieur - « de prendre les dispositions nécessaires » pour éviter que cette situation ne s'envenime. Il n'oublie pas tout le travail effectué par les sapeurs-pompiers de la commune, auxquels il adresse « toute sa sympathie ».
H. Naccache : « On y retournera tous les jours »
De son côté, Hervé Naccache, le président de l'association de prévention et d'aide à l'insertion (Apea) ne mâche pas ses mots et n'emploie pas la langue de bois. Si le président se dit « un peu désabusé », il n'en demeure pas moins qu'il souhaite « de la sérénité ». Travaillant sans relâche - de jour comme de nuit - sur un site sensible et dans un contexte de crise économique grave, le président souhaite une forte mobilisation de la part de tout le monde, y compris et surtout des « politiques publiques ».
Rappelant que le travail de prévention reste primordial, Hervé Naccache opte volontiers pour une remise en question des moyens humains. « À Berthe, nous sommes présents toute l'année. Il nous faudrait dix personnes en tout sur ce secteur, si on veut éviter les dérapages ». Précisant avant tout qu'il faut « travailler dans la durée », le président, qui n'aime pas avaler de couleuvres, ne se fait pas trop d'illusions quant à de nouvelles solutions.
Il reste terre à terre et répondra toujours présent avec son équipe. « On n'a pas d'autre choix que d'y retourner tous les jours quoi qu'il se passe ».
source: Michel Pasquini - var matin