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Nicky
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Date du message : vendredi 27 novembre 2009 à 00h17


Une association veut encore sauver le « Laborieux » (1)


Une nouvelle association vient de se créer pour valoriser le patrimoine maritime. Son premier projet est de remettre à l'eau le « Laborieux ». (Ph. Dominique Leriche et Eric Estrade).
« Patrimoine maritime vivant » vient d'être créée. Son premier objectif est de relancer la réhabilitation du remorqueur, qui gît toujours à Balaguier.

Après avoir racheté le remorqueur aux CNIM pour l'euro symbolique, en 2008 (2), la ville a renoncé à financer seule les travaux, estimés à 195 000 euros hors taxe. Et le « Laborieux », à qui on avait promis une renaissance dans un lieu symbolique de la commune - musée ou parc de la Navale -, gît toujours comme une épave. Pillée et rouillée.

Déjà 80 adhérents

Certains Seynois n'ont pas dit leur dernier mot. Ils se nomment Gilbert Bressan, Bernard Ducher, Jean-Michel Miraglio, Monique Zorine et Henri Bressan. Ils viennent de créer l'association « Patrimoine maritime vivant », dont la mission est de sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine maritime et industriel remarquable de l'agglomération toulonnaise. L'association compte déjà 80 membres.

Voilà pour la théorie. Pour la partie pratique, ces passionnés de la mer ont choisi la cause - quasi désespérée - du « Laborieux ». « Ce bateau est admirable. Il a un réel intérêt patrimonial et il mérite le respect », s'extasie Bernard Ducher, président d'honneur de l'association. Leur credo : non seulement le réhabiliter, mais le faire naviguer à nouveau. « Il pourrait servir pour les fêtes locales, les mariages et tout ce qui est événementiel », s'enthousiasme Gilbert Bressan, le président.

Sur le papier, ils ont imaginé un véritable plan d'attaque. D'abord, demander à la municipalité de faire classer le navire « patrimoine maritime ». « Ensuite, il faudra que la ville nous cède le bateau », poursuit Gilbert Bressan.

L'association veut aussi organiser un « chantier public » pour retaper le « Laborieux ». « On voudrait avoir des locaux au sein du bâtiment CPM. La réhabilitation pourrait se faire en partenariat avec des centres de formation et des associations de réinsertion. Le chantier serait ouvert au public pour que les gens puissent assister au renouveau du Laborieux. Et cela permettrait d'avoir une belle vitrine en lien avec la mer pour les croisiéristes qui débarquent à La Seyne », expose Bernard Ducher.

Plan de financement

L'équipe a bien sûr pensé au problème financier. Elle a déjà fait faire un devis, basé sur deux hypothèses : la remise en état seule pour environ 183 000 euros TTC. Avec l'option « Le Laborieux naviguant », la facture s'élèverait à 406 300 euros TTC.

Un plan de financement a été établi, dans lequel l'Etat, l'Europe, la Région et le Département sont sollicités. L'association a également tenu compte de la situation financière de la ville, prévoyant de ne réclamer au maire que 5 % du coût des travaux. « On a déjà rencontré le maire et Mme Cyrulnik (adjointe au Patrimoine, Ndlr), qui se sont montrés intéressés. Mais on n'a pas encore parlé d'argent », précise Gilbert Bressan.

L'association réussira-elle là où les autres ont échoué ?

1. Le Comité de survie de la Baie du Lazaret, l'Amians et Histoire et patrimoine seynois se sont souvent mobilisées pour sauver le Laborieux. L'Association de sauvegarde du Laborieux, créée en 2008, a été dissoute au bout de quelques mois.
2. Le bateau a été acheté sous la municipalité d'Arthur Paecht.

Savoir +
Pour contacter l'association, écrire à Henri Bressan, quartier Prébois, 511 chemin des Négadoux 83 140 Six-Fours.
source: Marielle Valmalette - var matin

...cordialement...Nicky...