Un nouveau plan de circulation à l'étude aux Mouissèques
Photo : Magali Ruffato
Les riverains pointent la dangerosité de l'avenue pour les piétons. La mettre en sens unique serait éventuellement la solution. La concertation lancée par le CIL n'a reçu que 102 réponses sur les 900 questionnaires envoyés.
L'avenue Esprit-Armando sera-t-elle, à court terme, en sens unique ? La question a été soulevée samedi à la faveur de l'assemblée générale du CIL des Mouissèques. Depuis de nombreuses années déjà, les riverains, le CIL, pointent la dangerosité de l'avenue pour les piétons, accrue par les nouvelles réalisations immobilières et les nuisances générées par les chantiers.
Dans les semaines qui viennent, « trois nouveaux chantiers vont débuter ». Riverains et usagers seront une nouvelle fois, et pour de longs mois, confrontés aux nuisances inhérentes à la construction de résidences...
Aussi le CIL, emmené par sa présidente Andrée Paties, a-t-il décidé de lancer une concertation portant, notamment sur la mise en sens unique d'Esprit-Armando. Plus de 900 questionnaires ont été adressés, directement par boîte aux lettres, mais « nous n'avons reçu que 101 réponses » expliquait Andrée Paties. 101 réponses dont 72 favorables à un sens unique. De ce fait, et malgré le faible taux de retour, le CIL a engagé la réflexion avec la ville.
Provisoire ou définitif ?
Dont acte mais, s'interrogent les riverains, dans quel sens ? Pour quelle durée ? « Je veux bien tolérer un sens unique pendant la durée des nouveaux chantiers, mais pas au delà », prévenait un riverain courroucé.
Andrée Patiès soulignait pour sa part, les inquiétudes de mamans qui descendent la rue avec des poussettes, sur une voie où par endroits, les trottoirs n'existent pas... « Je la connais la gêne des mamans », lui répondait encore ce riverain. « Et l'un des chantiers qui va démarrer se situe juste en face de chez moi. Un sens unique à titre provisoire, je veux bien. Mais à La Seyne, le provisoire dure longtemps », allusion directe à l'aménagement du carrefour Kennedy et du sens unique de l'avenue Pierre-Fraysse.
D'autres habitants, pragmatiques, soulignaient, qu'un sens unique n'allait pas sécuriser la circulation des piétons, les automobilistes ayant la fâcheuse tendance à augmenter leur vitesse.
« Ce n'est qu'une réflexion pour l'instant », soulignait Claude Astore, adjoint au maire délégué à l'urbanisme. « Si la demande est importante, nous y réfléchirons ». Avec le CIL. Tout en sachant, comme relevait Michel Reynier, adjoint à la démocratie locale que, « quelle que soit la décision que nous prendrons, et la mesure que nous mettrons en oeuvre, nous ne ferons jamais l'unanimité ».
« Notre objectif est bel est bien de sécuriser le cheminement des piétons, concluait enfin Claude Astore. La mise en sens unique de la voie pourrait être la solution ». Mais en l'état, rien n'est fait.
source: kmichel - var matin
