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Nicky
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Date du message : lundi 10 mai 2010 à 04h31


Une épave de 1750 enfouie sous les eaux de Mar-Vivo


Depuis lundi, deux bateaux de la Marine nationale et un semi-rigide du Groupe de recherche en archéologie navale stationnent dans les eaux de Mar-Vivo pour approcher l'épave. La mission d'exploration s'achèvera vendredi. photo: MAGALI RUFFATO
Dans l'anse de Mar-Vivo, les deux bateaux gris de la Marine nationale postés à 150 mètres du rivage ne passent pas inaperçus aux yeux des promeneurs.

Ni le semi-rigide qui multiplie les allers-retours. A bord, des plongeurs du GPD (Groupement des plongeurs démineurs) de la Marine et des plongeurs archéologues de l'association Gran (Groupe de recherche en archéologie navale). Ils sont une dizaine d'hommes en tout. Leur mission ? Sonder une épave totalement enfouie dans le sable à 6 mètres de profondeur, pour déterminer son intérêt historique.

Des canons découverts

La découverte en elle-même ne date pas d'hier, comme l'explique Guy Martin, qui a monté l'expédition depuis l'antenne toulonnaise du Gran : « L'épave a été signalée pour la première fois en 2001 au DRASSM (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, qui dépend du ministère de la Culture, Ndlr). Mais elle est tombée dans l'oubli. En août 2009, un plongeur est tombé sur ce qu'il a pris pour des canons de la dernière guerre mondiale. En fait, c'était des canons datant de 1750. Les plongeurs démineurs sont intervenus pour les remonter et les amener au DRASSM. Mais l'épave est toujours entièrement enfouie sous un tas de galets », raconte- t-il.

L'association, qui explore régulièrement les fonds marins à la recherche d'objets historiques, a demandé l'autorisation au DRASSM d'envoyer une équipe sur place pour tenter d'identifier le bateau. Elle a fait appel à ses forces vives : des plongeurs venus d'un peu partout en France, mais aussi le scientifique de l'antenne toulonnaise, Max Guérout, responsable de la mission.

Depuis lundi, l'équipage tente une approche de l'épave, souvent interrompue par les intempéries de ces derniers jours.

Des galets de rivière

« C'est assez difficile, on ne voit pas grand-chose pour l'instant. On essaie de trouver des indices pour savoir quel type de navire c'était. A priori, on pense à un navire marchand armé, ou alors les canons ont été chargés après avoir été achetés. Mais il faudrait qu'on ait accès aux boiseries, pour vraiment déterminer le type de bateau », poursuit Guy Martin. Jusqu'ici, les chercheurs n'ont rien trouvé de significatif : une dalle octogonale signée d'un « F » à proximité de l'épave, mais qui pourrait être sans lien. Quelques boîtes de conserve, mais on doute qu'elles soient contemporaines de Louis XIV... Un élément les interpelle pourtant : « Les galets qui recouvrent l'épave sont des galets de rivière qui n'ont rien à faire ici ».

La mission de sondage va se poursuivre jusqu'au 14 mai. Un compte-rendu sera ensuite rédigé et envoyé au DRASSM, peut-être publié dans une revue spécialisée. Si le Gran estime que l'épave peut avoir un intérêt archéologique, il devra monter une nouvelle expédition (l'an prochain) pour organiser des fouilles et percer le mystère de l'épave de Mar-Vivo. Qui sait, La Seyne couve peut-être un trésor ancien ?
source: Marielle Valmalette - var matin

...cordialement...Nicky...

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Nicky
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Date du message : samedi 15 mai 2010 à 05h26


L'épave de Mar-Vivo reste un mystère


Après deux semaines de mission, les plongeurs du Gran n'ont trouvé que de maigres indices sur l'épave supposée de Mar-Vivo. Pourtant, en 2001, des canons ont été retrouvés par Christian Calabrese (à gauche) qui avait tenté une nouvelle expédition en 2009 avec son ami Marc Quiviger (à droite).
photo: Dominique Leriche
L'opération pour retrouver les restes du bateau s'est achevée hier. Christian Calabrese raconte comment il a été à l'origine des premières découvertes sur le site.

Ces deux dernières semaines, les plongeurs du Gran (Groupe de recherche en archéologie navale) de Toulon ont tenté en vain de retrouver les traces d'une épave enfouie à Mar-Vivo. Les mauvaises conditions météo ont joué contre eux. Hormis des galets de rivière qui font penser à du lest lâché par un navire et quelques tomettes non datées, l'équipage est rentré bredouille. Pourtant, quelques années auparavant, plusieurs indices avaient été dénichés, laissant fortement supposer qu'un bateau s'était échoué là. Christian Calabrese, ancien plagiste des Sablettes, raconte comment il a découvert, lors d'une plongée en juin 2001, deux canons datant du XVIIIe siècle et pesant près de deux tonnes. Ils constituent en quelque sorte la genèse de l'expédition menée par le Gran.

Comment avez-vous découvert les deux canons ?

« Je plonge régulièrement. En juin 2001, après de violentes larguades, je suis allé nager du côté de Mar-Vivo. L'eau était haute, elle tapait contre le mur et creusait le sable en repartant. A quelques mètres de profondeur, il y avait une grosse bouée en fer et juste à côté, deux canons espacés de 7 ou 8 mètres. Ils étaient assez gros, avec des tétons dessus. J'ai pris des clichés et je les ai amenés au DRASSM (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) qui possédait à l'époque un bureau à La Seyne. Et puis j'ai laissé tomber l'affaire. »

Ces canons sont restés encore huit ans sous l'eau avant que les plongeurs démineurs ne les ramènent à la surface...

« Oui, ils sont tombés dans l'oubli ! En 2008, étant secrétaire de l'OMCA (Office municipal de la culture et des arts), je reparle de ma trouvaille au président de l'association, Marc Quiviger. On décide de retourner sur les lieux pour entamer de nouvelles fouilles. On monte un équipage avec l'association Jason Archéo Sub de Sanary pour partir en mission en septembre 2009. Pendant trois jours, on n'a rien vu. Puis on a rencontré un baigneur, qui nous a expliqué que des plongeurs démineurs les avaient remontés. Ils avaient trouvé aussi une couleuvrine (1) et un pierrier (2). »

D'après les canons que vous avez retrouvés, à quel type de bateau songez-vous ?

« J'ai fait pas mal de recherches historiques. Au départ, j'ai pensé que les canons que j'avais découverts pouvaient provenir des batteries de défense côtière mises en place par Louis XIV en 1695. Mais quand on a remonté les deux autres pièces, je me suis orienté vers la frégate anglaise Proserpine qui a été attaquée en 1809 au large de Sicié. Finalement, ma meilleure piste reste la bataille de Sicié en 1744. Les Français et les Espagnols se battaient ensemble contre les Anglais au Cap Sicié. On sait que le Poder (3), un navire espagnol a été touché. Les marins ont essayé de le renflouer, mais il a coulé quand même. On ne l'a jamais retrouvé. »

Le Gran, qui a effectué les dernières recherches, n'a toujours pas trouvé d'épave. Pensez-vous qu'elle existe vraiment ?

Je suis sûr qu'il y a quelque chose. Peut-être pas exactement à cet endroit. Il y a une digue sous-marine à Mar-Vivo, je suis persuadé que l'épave est en dessous. Qui sait, on la retrouvera peut-être dans quelques années. »

(1) Ancien canon au tube long et effilé.
(2) Petit canon qui lançait des pierres ou des boulets.
(3) Le Gran considère cette hypothèse comme peu probable.
source: Marielle Valmalette - var matin

...cordialement...Nicky...

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De la seyne
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Date du message : samedi 5 février 2011 à 10h55


Message modifié le samedi 5 février 2011 à 11h05 par Nicky