il était une fois... leur pire rentrée scolaire
Francine se souvient de l'odeur des fournitures scolaires.
Ils ont quitté les bancs de l'école depuis de longues années, mais certains vont reprendre contact avec la vie scolaire parce que parents d'élèves...
Dans toutes les mémoires subsistent les souvenirs d'une rentrée scolaire pas tout à fait comme les autres. Tragiques parfois, comme le racontent avec émotion aujourd'hui encore, certaines des personnes interrogées. Avec démesure aussi, n'est-ce pas là le propre du regard de l'adulte sur sa vie d'enfant ? ou encore avec humour... Parce qu'en rire, ça fait du bien à l'âme ! Ci après, petites et grandes histoires d'un jour pas tout à fait comme les autres...
« Loin de ma famille, l'angoisse... »
Odette, 50 ans, allait à l'école Sainte-Anne à Kaolack au Sénégal pendant le primaire. À mon entrée en 6e j'ai été transférée au lycée de Diourbel à 250 km de chez moi. À onze ans, la séparation d'avec mes parents a été un cauchemar. Je me suis retrouvée interne dans un endroit inconnu.
« On faisait attention aux livres »
Francine, la soixantaine, se souvient avec émotion de sa scolarité. J'étais à l'école de Rivière Neuve à Toulon, et je me souviens qu'à cette époque l'école n'était pas mixte. Je garde la nostalgie de cette époque où l'on allait chercher nos livres scolaires à la société laïque du Pont-de-Bois. On nous les prêtait, et nous devions en prendre soin toute l'année pour ne pas pénaliser nos parents. Je me rappelle également avec bonheur des senteurs de la classe et des fournitures scolaires.
« Je retrouvais mes copines avec plaisir »
Valérie garde un bon souvenir de la rentrée scolaire. Spécialement de mes années passées au collège Font de Fillol de Six-Fours. C'était un plaisir de retrouver mes copines, car nous avions tant de choses a nous raconter après les vacances. Comme beaucoup, je n'étais pas très bonne à l'école, et je privilégiais seulement les matières que j'aime. Maintenant, je vais faire la rentrée de ma fille, Lou Ann, qui sera cette année en dernière année de maternelle. Je suis heureuse car elle a l'air d'aimer son école.
« Avec les masques à gaz »
Jacqueline Bonifay Rentrée se souvient de son enfance en Alsace. De sa première rentrée à Savernes, avec les masques à gaz, mais surtout de la rentrée de 1941, au collège. Devant le château, les enfants et les ados avaient dû apporter leurs livres et leurs cahiers français, pour les brûler. C'était le début de la germanisation et il était interdit et punissable de dire même « bonjour » en classe, mais aussi dans les rues. Jacqueline a vécu ce changement d'identité avec la peur au ventre tout au long de ses cours, donnés en allemand.
source: K. M. avec J. D., RPM et P. F. - var matin
