Deux squatteuses expulsées à La Seyne
Theodora et Annie, respectivement mère d’une fille d’un an et de trois enfants de 9 mois à 4 ans, ont été expulsées, la semaine passée, de logements sociaux de l’office HLM « Terres du sud habitat » qu’elles squattaient au Fructidor. Selon elles, elles n’avaient d’autre choix que d’enfreindre la loi.
« Oui, on a été squatteuses », concèdent ces deux jeunes mères de familles. « Mais c’était ça ou la rue pour nos enfants, nous n’avions pas d’autre choix ! »
Aujourd’hui, les deux femmes se disent désemparées : « Nous avons demandé chacune de notre côté un logement dans les règles à l’office de La Seyne depuis plusieurs mois, voire plusieurs années », précisent-elles. « Nous avons également sollicité l’office de Toulon, ainsi que l’application de la loi Dalo, mais on nous a répondu que ce n’était pas possible », explique Annie. « Ma mère peut nous loger, provisoirement, quelques jours, mais on ne peut pas vivre comme ça ».
« Pas de régularisation pour les squatteurs »
Theodora et Annie se tournent principalement vers l’office « Terres du Sud Habitat » pour obtenir un toit chacune où loger leurs familles.
« Nous avons sur la question des positions de principe fermes », répond Joël Canapa, directeur de l’office. « Celles-ci sont validées par le maire Marc Vuillemot, comme elles l’étaient par Arthur Paecht : les situations des squatteurs, qui, d’une certaine façon volent le logement de quelqu’un dont la demande était en règle, ne sont pas régularisées ».
« Les expulsions sont décidées par le préfet, après un dépôt de plainte et une procédure judiciaire. Les services de préfecture ont dû faire une enquête sociale préalable, et j’imagine qu’une ou plusieurs propositions de relogement ont dû leur être soumises », ajoute Joël Canapa. « Mais je le répète, on ne régularise jamais de squatteurs. Nous avons 5 000 demandes de logement en attente. Si on commençait à régulariser les squatters, tout le monde casserait les portes de nos logements ! »
Le directeur de l’office « Terres du sud habitat » qui ne se « désintéresse pas des situations des gens qui n’ont pas de toit » invite donc les deux ex-squatteuses « à se tourner vers le conseil général ou à solliciter l’application de la loi Dalo ».
Contactée, la préfecture a indiqué « que des dossiers “ Dalo ” suivaient leurs cours au sujet de ces deux femmes ».
source: P. Z. - var matin