L'ancien retrouve la cote à La Seyne
Catherine Todisco (agence Joly) avec un bien ancien et rénové (T3) de 60 m² à 215 000 euros dans le quartier Sud. « Le prix est cher, mais il partira avec une petite négociation ». photo: Dominique Leriche
L'image de La Seyne a bien changé depuis les années traumatisantes de l'après fermeture des chantiers navals. Lors de la crise de 2008, le volume des transactions immobilières avait chuté de 5 à 15 %, et les prix de vente étaient revus à la baisse.
« Il y avait une sorte d'attentisme qui avait complètement bloqué l'immobilier jusqu'au début de l'année 2009 » explique Jean-Pierre Porcel, notaire et ancien président de la chambre départementale des notaires. Par prudence tout le monde avait alors cessé d'acheter compte tenu de la conjoncture. D'autant qu'en parallèle, des banques elles-mêmes, étaient prudentes dans l'octroi de prêt.
On retrouve les volumes de 2006
Qu'en est-il aujourd'hui ? Tous les acteurs de l'immobilier s'accordent à dire que les prix restent stables, et les ventes, plus particulièrement, dans l'ancien augmentent. « Actuellement, et sur l'ensemble du marché (ancien comme neuf Ndlr) on retrouve les volumes de l'année 2006. Le marché est fluide et ne s'essouffle plus. On a même quelques très beaux prix (vente à 800 000 euros), signe que tous les types de bien, même les plus petits, marchent ». Mais ce qui marche le mieux, ce sont « les petits prix, regroupant des T2 à partir de 60 000 euros jusqu'au T4 à 150 000 euros » explique Gérard Prandi, agent immobilier de La Seyne.
Les logements de type ancien représentent actuellement 80 % du marché (tous quartiers confondus) selon maître Porcel.
En 2005, les prix dans l'ancien avaient atteint la même valeur que celle du neuf. Du coup, de nombreux acquéreurs avaient préféré se diriger vers les nouvelles constructions.
Près de 1 500 logements neufs ont été construits à La Seyne sur les cinq dernières années. Beaucoup de ces programmes d'immobilier collectif ont été réalisés dans les anciens quartiers pavillonnaires, comme au chemin du Vieux Reynier.
Ces constructions neuves avaient fortement ralenti le volume de transaction dans l'ancien, mais ont en parallèle, permis de retrouver des prix raisonnables pour ce type de biens. « Il y a eu une correction naturelle depuis 2007 qui a fait chuter la valeur de l'ancien de 20 % » explique William Joly, agent immobilier.
Aujourd'hui, le volume de transactions semble se maintenir à un niveau attractif. « Entre les périodes de janvier à août 2009 et celles de 2010, les actes signés de logements anciens ont augmenté de 30 %. Les gens ont arrêté de se poser des questions parce qu'ils avaient besoin de se loger » explique encore maître Porcel.
Oscillant de 2000 à 2 500 euros le m², contre 3 500 à 4 000 euros dans le neuf, l'ancien est devenu un marché plus accessible.
Importants travaux à prévoir
À l'inverse de communes voisines, le marché ancien seynois propose des prix plus abordables à une population qui souhaite devenir propriétaire.
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