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Nicky
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Date du message : vendredi 1 octobre 2010 à 03h59


Dernières heures pour la concertation à La Seyne


La mairie a l'intention de donner un coup de frein aux règles de construction, qui ont déjà bouleversé plusieurs quartiers, dont par exemple celui de Gai-Versant (ci-dessus). Les zones les plus permissives devraient être largement réduites. photo: Dominique Leriche
À en croire la file d'attente qui se forme dans le couloir de la mairie, les Seynois se sentent très concernés par la révision de leur plan local d'urbanisme. En une demi-heure, une dizaine de personnes est arrivée et patiente.

Certains ont le nez collé sur la grande carte affichée au mur. Rue par rue, chacun peut vérifier si les règles en vigueur vont changer. Les commentaires vont bon train : « ces dernières années, on construisait trop ». Voilà pour le décor.

Une cinquantaine d'entretiens

Derrière la porte, le commissaire-enquêteur déplie ses cartes, écoute, explique. Au 4e étage de la mairie annexe, il reçoit aujourd'hui encore les habitants, pour recueillir leurs doléances. Cinq permanences ont déjà eu lieu, pour une cinquantaine d'entretiens.

« La fréquentation est bonne », estime Christian Guichard, le commissaire-enquêteur. « Beaucoup viennent prendre des renseignements. Mais le but est plutôt de donner des observations ».

Le registre se remplit « tout seul ». De longues pages sont noircies, « après, je ferai une synthèse ».

Quartiers mobilisés

Plusieurs habitants qui viennent consulter le projet sont « satisfaits ». Et ils l'écrivent : « au nom des riverains du quartier St-Jean, nous tenons à vous remercier ». Les règles d'urbanisme étaient devenues permissives. Leur zone, classée UA en 2007, va repasser sous un régime beaucoup plus ''doux''. Apprécié.

Paradoxalement, c'est le souci inverse qui gagne quelques ruelles des Mouissèques. « L'engagement n'a pas été respecté. Nous avons des dents creuses, où nous ne pourrons plus construire autant », regrette Gilbert Bressan, membre du comité d'intérêt local du quartier.

Cela veut dire une moindre valeur marchande pour les maisons restantes, en cas de vente.

Mais globalement, les citoyens demandent plus de protection. À l'instar « des quartiers derrière Porte-Marine et jusqu'à la CNIM, on aimerait que la zone UAC soit prolongée », détaille encore Gilbert Bressan. Du sur-mesure.

Au Gai-Versant, même son de cloche. Yves Xabada, de l'association de défense du quartier « apprécie le changement de zone », plus restrictif. Mais il aimerait « que les délimitations soient plus larges ». Quant aux places de parkings désormais nécessaires pour construire de nouveaux appartements, il pense qu'il faut en exiger encore d'avantage, « deux places pour un T2 ».

Esthétique

Michel, lui, s'inquiète. « Chemin de la Donicarde, il y a un projet pour bâtir 18 petites maisons dans une ancienne carrière. C'est un entonnoir. En cas de pluie, si on construit, on va refaire [les inondations de] Draguignan ».

À Bois Sacré, les riverains se sont mobilisés, contre un emplacement, nommé PM4 (1). Ils veulent « maintenir l'esthétique de la corniche et la mise en valeur du patrimoine ». Un responsable du service urbanisme tempère : il s'agit d'un « plan de masse général, qui donne des hauteurs maximales ».

Les (nombreuses) doléances sans rapport avec un plan local d'urbanisme, sont photocopiées et « transmises au bon service ». La discussion s'achève ce soir.

1. D'une superficie de 7 ha, la zone PM4 est considérée comme un « enjeu de densification à vocation d'habitat ». En clair, la ville ne doit pas y gaspiller l'espace.

Savoir +

Permanence du commissaire-enquêteur,
aujourd'hui de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h 30 à la mairie annexe, services techniques, au 4e étage, avenue Pierre Mendès-France.
source: Sonia Bonnin - var matin

...cordialement...Nicky...