Message

Nicky
webmaster

Voir plus


Date du message : mardi 9 novembre 2010 à 11h34


Le conseil d'administration de Terre du Sud perturbé


Le conseil d'administration qui s'est tenu hier à 10h, dans les locaux municipaux rue Léon-Blum, a été perturbé par l'arrivée d'une délégation de la CNL. L'association de locataires venait apporter sa pétition contre l'augmentation des loyers envisagée par l'office. photo: Dominique Leriche
Le conseil d'administration de Terres du Sud Habitat a pris connaissance, hier matin, du rapport définitif de la Chambre régionale des comptes. Celle-ci a audité l'office HLM plusieurs semaines, à l'été 2009. Le contrôle portait sur la gestion de Terres du Sud Habitat depuis 1997 (1). Les conclusions sont mitigées.

L'audit reconnaît que « des progrès ont été accomplis sur la période observée », citant « la mise en place de procédures pour les marchés publics, l'amélioration du recouvrement, du suivi des ascenseurs et de leur maintenance ».

Une embellie a aussi été constatée sur les comptes 2009 qui laissent apparaître un excédent de 700 000 euros. De plus, l'organisme est relativement peu endetté.

Malgré tout, la Chambre souligne que la situation financière de l'office reste « fragile ».

« Fiabilité des comptes insuffisante »

De nombreux dysfonctionnements sont pointés du doigt. La Chambre relève que « la fiabilité des comptes est insuffisante et ne donne pas une image fidèle de la situation réelle ». Le rapport note des erreurs de comptabilité et plus généralement un « manque de rigueur ».

Par exemple, les subventions de l'Anru (Agence nationale de rénovation urbaine) « ne sont pas correctement imputées ». Ou encore, l'office a échangé avec la ville un terrain (où se trouve la résidence Maréchal Juin, près du commissariat) qui valait 912 000 euros, contre une parcelle évaluée à 200 000 euros de moins, sans autre contrepartie financière.

Plusieurs lignes de crédits ne correspondent pas aux calculs refaits par les contrôleurs.

La Chambre a tendance à reprocher à l'office sa gestion un peu trop sociale du personnel. Si les effectifs ont diminué (122 agents contre 135 en 2006), les charges afférentes restent élevées (4,13 millions d'euros en 2009). Le rapport souligne le régime « très avantageux » du personnel en termes de congés. Enfin, l'absentéisme important ferait perdre près de 400 000 euros par an à Terres du Sud Habitat.

Trop de provision sur charges

Autre point négatif : l'office « provisionne plus qu'il ne dépense ». Le surcoût serait de 5 à 6 %, soit 200 000 euros de plus par an. Sur ce point, Joël Canapa, directeur de Terres du Sud Habitat, répond que l'office, en accord avec les associations de locataires, préfère rendre en fin d'année le trop perçu que réclamer une rallonge.

L'organisme s'est engagé à procéder aux régularisations demandées par la Chambre. Une partie d'entre elles l'a été avant même la publication du rapport définitif.

Deux cadres de Terres du Sud Habitat en ont fait les frais : le directeur des finances et le responsable de la clientèle, tous deux licenciés.

1. Le rapport couvre en particulier la mandature d'Arthur Paecht (UMP) et le début de celle de Marc Vuillemot (PS).
Les autres responsables de Terres du Sud Habitat concernés sont Janine Foglino (2001-2004), Nathalie Bernard (jusqu'en 2005), Serge Ortis (2007 et 2008) et Joël Canapa depuis septembre 2008.
source: Marielle Valmalette - var matin

Message

Nicky
webmaster

Voir plus


Date du message : mardi 9 novembre 2010 à 11h36


Une trentaine de militants de la CNL (Confédération nationale du logement), soutenue par la section locale du PCF et quelques élus communistes, s'est invitée au conseil d'administration de Terres du Sud Habitat, hier matin dans les locaux rue Léon-Blum. Ils entendaient protester contre la hausse des loyers prévue de 2,32 % pour début 2011, « largement supérieure à la plupart des autres bailleurs sociaux ».

L'initiative n'a pas été du goût de certains administrateurs, notamment Yves Gavory qui soulignait que cette réunion n'était pas « publique ». Djamel Smaïli, représentant des locataires CLCV (Consommation logement cadre de vie), désapprouvait aussi la manifestation, réclamant « un moratoire sur les charges et les loyers » plutôt qu'une action « de surenchère ».

Mille cents signatures

Très en verve, l'adjoint Christian Bianchi, également administrateur, s'est exclamé : « Il faut laisser le peuple s'exprimer ! ».

Dans le brouhaha, Robert Bagarry (CNL), a remis au vice-président de l'office, Jean-Luc Bruno, la pétition signée par 1100 locataires.

« Cette question sera traitée au conseil d'administration du 8 décembre. On essaie de trouver des solutions acceptables pour les locataires et pour garantir nos engagements dans le cadre du plan de retour à l'équilibre », soulignait Jean-Luc Bruno pour apaiser les militants.

« Le CA doit écouter les locataires malgré les difficultés de gestion », rétorquait Christian Bianchi.

Finalement, Jean-Luc Bruno annonçait que les représentants des locataires seraient reçus l'après-midi même.

Réunion qui a tourné court, la CNL réclamant d'être reçue en délégation élargie (les deux représentants au CA et les deux vice-présidentes de la fédération).

Refus du vice-président de l'office qui tenait à ne voir que les représentants élus. Dans la foulée, Jean-Luc Bruno se fendait d'un communiqué commun avec Marc Vuillemot, regrettant « le climat qui se développe à La Seyne et qui tend à rendre l'équipe municipale responsable de tous les maux ». Ils rappellent que les « deux tiers des locataires ne seront pas concernés par cette augmentation » puisqu'ils subissent déjà une hausse liée aux travaux de réhabilitation.

La CNL, de son côté, attend un rendez-vous promis avec le maire de pied ferme.
source: Marielle Valmalette - var matin

...cordialement...Nicky...