Malaise à l'office HLM après l'agression de deux agents à La Seyne
Marie-Claude Constantini, Jean-Pierre Piazza et Annie Adjedj, de la section CGT de l'office HLM, souhaitent que « tout soit fait pour garantir des conditions de sécurité et de sérénité ». photo: David Latour
Ce matin, les Seynois qui se rendront au siège de Terres-du-Sud Habitat, place Benoît-Frachon, se verront accueillis par un vigile.
Une décision « consternante », « mais après ce qu'il s'est passé, il fallait bien faire quelque chose », explique Joël Canapa, directeur de l'office.
Hier en fin de matinée, trois jeunes Seynois d'une vingtaine d'années ont pénétré au rez-de-chaussée du bâtiment, réclamant une embauche.
Devant la fin de non-recevoir opposée par l'agent d'accueil, le ton est rapidement monté.
Un cadre de Terres-du-Sud, qui tentait de s'interposer, a été à son tour pris à partie, essuyant injures et autres menaces.
Rapidement alertée, la police est intervenue et a interpellé les trois jeunes « demandeurs d'emploi », avant de les placer en garde à vue.
Des faits similaires, impliquant les mêmes individus, se seraient déjà déroulés la semaine dernière.
« Un phénomène nouveau »
« Un événement d'une telle violence reste un cas isolé, tempère Marie-Claude Constantini, secrétaire CGT à l'office HLM. Mais incontestablement, le climat s'est tendu depuis quelques mois », renvoyant à la situation économique générale.
Un « phénomène nouveau » qui s'est traduit par des accrochages répétés, au siège comme sur le terrain.
« Tout ce qu'on demande, c'est que la direction fasse tout pour garantir des conditions de sécurité et de sérénité, ajoute Mme Constantini. Le vigile répond à une urgence, mais nous souhaitons que le problème soit pris à bras-le-corps. »
« Une réunion sera organisée la semaine prochaine afin de réfléchir aux solutions », annonçait hier soir Joël Canapa. « Il est inacceptable que des gens qui sont au service des autres soient menacés ». Afin de « marquer le coup » et que l'événement d'hier ne reste pas sans suite, le directeur a précisé que l'office HLM se porterait partie civile.
Les trois hommes, quant à eux, ont été entendus une partie de l'après-midi dans les locaux de la police nationale. Leur garde à vue a été prolongée jusqu'à aujourd'hui. Selon le commissariat de La Seyne, les individus se sont rebellés contre les fonctionnaires de police lors de leur interpellation. Une confrontation avec les policiers concernés est prévue ce matin.
source: Christophe Gaignebet - var matin