Le Maire s'en va défendre sa Ville chez le Préfet
Le maire Marc Vuillemot, entouré de sa délégation, hier matin à Toulon. La rencontre avec le secrétaire général de la préfecture est jugée positif. « Le futur port de plaisance a été pris en exemple, comme un dossier que l'État pourrait accompagner de manière plus forte », selon le maire.
Élus et sympathisants se sont rendus en préfecture hier matin. Marc Vuillemot a déposé la motion, votée une heure plus tôt par sa majorité, en séance publique.
Contrairement à la pluie glaciale qui tombait dehors, l'accueil aurait été « chaleureux » à l'intérieur de la préfecture du Var. La première adjointe Raphaëlle Leguen faisait partie de la délégation seynoise, reçue hier matin à Toulon. Pour elle, « la légitimité de l'action du maire de La Seyne est reconnue ».
En sortant de son entrevue avec le secrétaire général de la préfecture, Marc Vuillemot s'est exprimé solennellement. « J'ai exposé le sens de notre motion votée ce matin en conseil municipal », a-t-il déclaré.
« Il semble possible que nous puissions engager un travail sur la durée [avec les services de l'État], dans une démarche de prévention d'un naufrage de La Seyne, qui risquerait d'entraîner le territoire de l'agglomération. »
Sur le fond, le maire résume son sentiment : « Je pense qu'on veut aider La Seyne. Les propos sont bienveillants et clairs. »
Table ronde à concrétiser
La matinée avait commencé par un débat en conseil municipal extraordinaire. De nombreux élus y sont allés de leur laïus (lire ci-contre) pour soutenir, ou au contraire fustiger, la démarche du maire de La Seyne.
Ce dernier a rédigé un rapport de vingt-cinq pages, envoyé au préfet début décembre. Le maire y énonce la gravité de la situation financière de la ville. Et dénonce un certain abandon des partenaires institutionnels.
La motion a été approuvée par les seuls élus de la majorité. Aucun opposant n'a fait le voyage jusqu'à Toulon. Quelques dizaines de personnes dans le public étaient là de bonne heure et ont emprunté deux bus, mis à leur disposition, au départ du port.
À l'arrivée devant les grilles de la préfecture, restées soigneusement fermées, ils étaient une soixantaine, principalement des élus seynois et régionaux, sympathisants de gauche, militants, syndicalistes...
Par contre, le Seynois lambda qui souffre des hausses de taxe d'habitation n'était pas vraiment dans le rassemblement. « Je redoute d'être récupéré par un mouvement politique », souffle l'un d'eux, resté à la maison.
Le maire ne revient pas les mains vides. Il a un accord de principe pour un rendez-vous avec le préfet, début janvier. « La proposition de mise en place de table ronde est acceptée », selon lui. Reste à la concrétiser, avec tous les partenaires concernés, ce qui est une autre affaire.
Le maire reste lucide : « Les agents de l'État pourront-ils nous aider ? Je n'en sais rien. » Politiquement au moins, il est passé à l'offensive et tente de redorer son image, qui a pris un coup après les augmentations d'impôt.
source: Sonia Bonnin - var matin