L'interview
LaSeyne.Info : Emilie Peraira, bonjour. Vous nous proposez votre premier ouvrage (mon petit doigt me dit qu’il y en aura d’autres), et vous l’intitulez « Les idoles de ma vie ». Mais qui sont ces idoles ? Les mêmes que tout un chacun va applaudir au zénith, ou sont-ils autres ?
Emilie Peraira :Non, ce sont les gens qui ont marqués ma vie et qui ont permis mon épanouissement.
LaSeyne.Info : Quand vous dites gens, il faut être clair et net, ce sont des hommes ?
Emilie Peraira :Oui, des hommes, mais aussi l’influence d’un pays : l’Espagne, l’Andalousie notamment. J’ai vécu toutes mes études universitaires à Séville.
LaSeyne.Info : revenons à cette adolescence en France, de quoi était-elle faite ? De quels rêves était-elle nourrie ?
Emilie Peraira :Oh ce fut une adolescence banale, entourée de mes deux parents qui ont eu l’intelligence de ne se séparer que lorsque j’étais presque adulte. Mais elle fut ponctuée de voyages en Espagne l’été, lorsque j’allais rendre visite à ma famille d’outre Pyrénées.
LaSeyne.Info : Revenons à votre livre et aux hommes qui en font l’objet, Le premier d’entre eux, je présume que ce fut un amour adolescent ?
Emilie Peraira :oui, bien sûr, mais amour avant tout en recherche d’identification par rapport à mon père.
LaSeyne.Info : Vous avez à peine la trentaine, il ne doit pas y avoir quantité de ces hommes ?
Emilie Peraira :Bien sûr, et de toute façon, je ne fais pas un déballage de ma vie sentimentale, je parle de ceux qui ont permis mon épanouissement véritable, et qui ont fait la femme que je suis maintenant.
LaSeyne.Info : Alors, le premier ? Au fait peut- on lui donner un prénom ?
Emilie Peraira :Non ? le premier n’en a pas, c’est la figure du père, avant tout, c’est celui qui débute ce roman.
LaSeyne.Info : En quoi vous a-t-il permis d’évoluer ?
Emilie Peraira :C’est assez compliqué, vous le comprendrez à la lecture du livre. Je parle de l’époque où mon père s’en va, ce qui a été traumatisant, mais bénéfique à la fois. Ce départ m’a permis de «m’élever» seule si je puis dire, de voir arriver des choses, mais encore une fois, ça a été très compliqué pour moi.
LaSeyne.Info : C’était un confident avant qu’il ne parte, ce père ?
Emilie Peraira :C’était quelqu’un que j’idolâtrais, oui. Puis se sont greffés d’autres hommes dont certains, plus importants pour mon évolution, sont rentrés dans ce panthéon de mes «idoles».
LaSeyne.Info : Dans votre quête de recherche de ces idoles, les critères de la ressemblance physique ou psychologique avec ce père manquant ont-t-il été récurrents, ou vous en êtes vous détachée ?
Emilie Peraira :Non, je m’en suis carrément détachée.
LaSeyne.Info : Alors, le premier de ces hommes qui a marqué votre vie, en indépendance totale de la part familiale que nous venons d’évoquer, qui était-ce ?
Emilie Peraira :C’était quelqu’un qu’il fallait absolument avoir . Lorsqu’on est adolescente on se dit « celui-ci, il faut que je l’ai ». On arrive à ses fins, on est contente, mais pas plus que çà finalement.
LaSeyne.Info : Et lui n’a rien vu arriver ?
Emilie Peraira :Pas du tout, bien évidemment.
LaSeyne.Info : Et pendant vos études universitaires, y a-t-il quelqu’un qui vous a aidé (peut-être l’aide fut mutuelle du reste) et pour qui l’amitié s’est transformée en un sentiment un peu plus tendre ?
Emilie Peraira :Oui, le deuxième sur la liste, çà a été Tom, qui m’a permis d’évoluer pendant ces années fac.
LaSeyne.Info : Ce Tom était donc un étudiant.
Emilie Peraira :Oui
LaSeyne.Info : En quoi vous a-t-il permis d’évoluer ?
Emilie Peraira :Il m’a permis de me rassurer sur moi-même, de me faire voir ce que je pouvais dégager.
LaSeyne.Info : Pourquoi ? Parce que jusque là, enfance comprise, vous n’aviez pas confiance en vous ?
Emilie Peraira :Oui, j’avais des doutes sur ce que je pouvais avoir de potentialités.