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Nicky
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Date du message : samedi 1 janvier 2011 à 13h38


La tradition des étrennes résiste plutôt bien à la crise


Chez les pompiers, la tournée des calendriers se fait de mi-novembre à début décembre. La cagnotte est reversée à l'Amicale des pompiers de La Seyne pour améliorer les conditions de vie en caserne.
A la veille de Noël, ils frappent à nos portes. Pompiers, facteurs, éboueurs, ils présentent leurs calendriers et repartent souvent avec un petit billet en poche. La tradition des étrennes perdure.

Les Seynois ont-ils été aussi généreux que les années précédentes ? Les temps (financiers) sont durs et la douloureuse taxe d'habitation n'a pas aidé.

Certains, tels Maryse et Robert Valero, avouent volontiers qu'ils sont plus regardants. « Nous ne pourrons cette année donner des étrennes. Étant retraités, un euro est un euro, nous sommes contraints et forcés de compter et comparer ce qui sort de notre porte-monnaie ». Pour d'autres au contraire, les étrennes sont sacrées.

Jeannette, croisée hier matin sur le marché, leur prépare une enveloppe. « Je donne 20 euros en général, parfois 50 si je les ai. Aux pompiers, je donne systématiquement. C'est normal, ils le méritent avec le travail qu'ils font, peuchère ! Et le facteur aussi, je lui donne un billet. Les éboueurs, par contre, je ne fais plus », explique-t-elle.

Les sous, c'est tabou

« Moi, je donne ce que j'ai au moment où ils passent. Chacun fait en fonction de son porte-monnaie...», commente une revendeuse de légumes du cours Louis-Blanc.

Demander à un facteur combien il gagne ainsi, c'est comme parler de sexe à table dans une famille bigote. ça ne se fait pas. « Dites donc, c'est privé ça ! », répond un facteur des quartiers sud.

Il faut dire que les calendriers permettent d'arrondir (parfois grassement et sans être déclaré) les fins de mois.

Ce dernier ne veut pas donner de somme, ni même dire combien de calendriers qu'il écoule. Seule indication : « Dans les quartiers sud, ça va. Les gens nous connaissent et ils ont l'habitude de donner. Dans les quartiers nord, c'est plus dur ».

Chez les éboueurs des camions bennes (les seuls quasiment à faire les calendriers), l'année semble avoir été plus difficile. « D'habitude, les étrennes, c'est souvent un 14e mois », confie un employé du nettoiement qui ne participe pas aux calendriers. « Mais cette année, ils ont pâti de la suppression d'une tournée d'ordures ménagères. Les gens étaient moins contents », raconte-t-il.

Les pompiers jouent collectif

Aucun éboueur ne veut en parler à visage découvert. C'est source de critiques. « C'est chacun pour soi, certains se font 2 000 euros à trois, d'autres à dix. Et personne ne partage », lâche le conducteur d'un camion benne.

Chez les pompiers, on ne donne pas de chiffre non plus. « ça ne se dit pas trop... mais on remercie la population pour son soutien. L'image du pompier est toujours positive, et cette année encore, les gens ont été généreux », explique un pompier pro, membre de l'amicale. En caserne, on la joue collectif. Les étrennes sont versées au pot commun de l'amicale pour améliorer les conditions de vie (télé, salle de musculation) ou pour organiser des soirées. Du beurre dans les épinards.
source: Marielle Valmalette - var matin

...cordialement...Nicky...

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LJ
Visiteur


Date du message : samedi 1 janvier 2011 à 15h23


Si on cache et que personne ne veux donner de chiffres, c'est que c'est très juteux, exempt d'impôts.
Et comme le dit le reportage: "Aucun éboueur ne veut en parler à visage découvert. C'est source de critiques. « C'est chacun pour soi, certains se font 2 000 euros à trois, d'autres à dix. Et personne ne partage"....