Les candidats aux cantonales à l'unisson pour sauver la maternité de La Seyne
La maternité de l'hôpital George-Sand doit rester à La Seyne, estime la majorité des candidats aux cantonales. Problème hors sujet, selon certains d'entre eux... photo: Rina UZAN
Quel est le point commun entre les différents candidats au canton de La Seyne ? La maternité bien sûr ! De l'extrême droite à l'extrême gauche, tous les challengers s'accordent à dire qu'il faut maintenir les accouchements dans la deuxième ville du Var. A une voix près : celle de la représentante de l'UMP, Sandra Torres
La maternité, un thème qui rassemble au-delà des clivages politiques ? « Sur une question de santé publique comme celle-ci, les candidats ont pris conscience de l'engouement de la population, très attachée à ce service de proximité », avance Anthony Civettini (PCF-Front de gauche).
Pour lui, la maternité est évidemment un sujet de campagne, « parce qu'il touche à l'hôpital et à la défense des services publics ». Le Front de gauche, qui soutient l'action du Collectif d'accès aux soins, va tirer un tract spécifique sur la santé et l'hôpital.
« Pourquoi démanteler un service qui marche ? »
Au NPA aussi, la maternité a sa place dans le débat, d'autant que le parti anticapitaliste fait partie du Collectif d'accès aux soins. « Le transfert sur Sainte-Musse n'est qu'une question budgétaire. Et au-delà de la maternité, c'est l'hôpital de La Seyne qui est vidé de ses services », martèle Joëlle Arnal. Et d'interroger : « Pourquoi prendre le risque d'avoir des femmes qui accouchent dans les voitures ? Pourquoi faire disparaître une maternité où il y a plus de naissances qu'à Toulon ? ».
C'est aussi la question que se pose Denise Reverdito (Europe Ecologie-Les Verts ). « Je ne comprends pas pourquoi les pouvoirs publics veulent démanteler un service qui marche et qui répond à un besoin ». L'argument du plateau technique qui serait plus performant à Sainte-Musse ne la convainc pas.
A gauche encore, le socialiste Patrick Martinenq ne dit pas autre chose. « Si cette question ne relève pas directement de la compétence du conseil général, il doit se mobiliser pour le maintien de la maternité. Ce service est important, le fermer reviendrait à appauvrir encore un peu plus le canton », souligne-t-il.
« Plus d'identité seynoise »
Au centre, Gérard Beccaria (Modem) se sent très concerné. « Je suis attaché à l'hôpital, mon épouse y travaille. Si la maternité disparaissait, ce serait déplorable. Il n'y aurait plus d'identité seynoise : il y aura écrit "né à Toulon" sur les cartes d'identité. Et puis les problèmes de circulation pour aller à Toulon sont à prendre en compte », estime-t-il.
C'est aussi l'avis d'Alain Chapparo (NC), lequel estime qu' « en cas d'urgence, il faut traverser Toulon et l'état de l'infrastructure des transports n'est pas adapté pour assurer et garantir la sécurité des patients faisant la route ».
Coralie Piccinelli, suppléante de Fathi Bousbih (DvD), a elle-même accouché à La Seyne. Elle se dit « catastrophée ». « La maternité de La Seyne rayonne sur les autres communes de l'ouest-Var. Les mamans qui vont devoir traverser Toulon entre 11 h et 19 h vont être en danger ».