Message

Nicky
webmaster

Voir plus


Date du message : vendredi 26 août 2011 à 16h04


Recherches archéologiques au large du Jonquet à La Seyne


Après avoir découvert le jas d’une ancre (1), fin 2010, les nouvelles recherches ont permis de trouver des pièces d’artillerie (2) ou encore des morceaux d’amphores (3). Notamment des « Dressel 20 » originaires de Bétique, employés dans cette région du sud de l’Espagne entre le Ier et le Ve siècle de notre ère.
Des recherches archéologiques menées de mai à juillet ont permis de mettre au jour des amphores, de l’artillerie ainsi qu’une épave

L’archéologie est affaire de patience et de détermination. Des qualités dont dispose incontestablement David Adam. Plongeur chevronné et instructeur au club Apnéa, ce Seynois est membre de diverses associations qui mènent des explorations dans la région : l’Arevpam(1) qui effectue d’importants travaux du côté de la presqu’île de Giens ou encore le Gran(2) qui a notamment réalisé des fouilles au printemps 2010, au large des Sablettes.

En novembre dernier, au cours d’une plongée du côté des Deux-Frères, David Adam fait une intéressante découverte. Ce que le commun des mortels aurait sans doute pris pour un simple pieu en bois, lui y voit immédiatement le jas(3) d’une ancre antique .

Intrigué, ce plongeur chevronné veut en savoir plus. Ni une ni deux, il monte un dossier de mission. « C’est la première fois que je me lançais dans une telle aventure, plaisante le plongeur. Beaucoup de paperasse, le recrutement des équipiers qui n’est pas simple. La législation est draconienne… sans parler des financements quasi impossibles à obtenir ».

Cent vingt plongées

En quelques semaines, il parvient néanmoins à recruter une équipe d’une dizaine de personnes dont de nombreux stagiaires, étudiants en archéologie aguerris à la plongée.
Le 1er mai, toute l’équipe est fin prête pour trois mois de fouilles intensives. À raison d’une à deux explorations par jour, ils effectuent au total 120 plongées jusqu’à 30 mètres de profondeur. Au final, 30 kilomètres parcourus par les plongeurs… souvent en vain.

« Parfois on rentre bredouille. On passe des heures sans rien trouver d’intéressant. Le tout, c’est de ne pas perdre sa concentration, car souvent les vestiges sont imbriqués dans le fond marin ou la végétation. »

Parfois aussi, ils tombent sur des objets sans valeur historique : bonbonnes, caddies et autres urnes funéraires. « L’excitation, c’est la trouvaille, la vraie », martèle pourtant David Adam. Et en trois mois, ces archéologues passionnés ont eu leur dose d’adrénaline.

Aucun prélèvement sur place

Des dizaines d’amphores de différentes époques et origines ont été découvertes, ainsi que des obus datant probablement de la Seconde Guerre mondiale. Mais aussi, plus surprenant, une zone de tessons de différentes époques, ainsi qu’une « ancre grappin » qui pourrait laisser penser qu’une épave médiévale gît par là au fond des mers.

Enfin, au cours de leurs recherches, ils ont remis la main sur La Lotte, une ancienne vedette allemande. « Ces découvertes posent souvent plus de questions qu’elles n’apportent de réponse », indique encore David Adam. Sur certaines amphores, la forme permet de dater et de trouver une origine géographique. Pour d’autres, c’est plus compliqué.
Il faudrait sonder, manipuler ces fragments d’histoire, ce qu’une plongée exploratoire ne permet pas. « Notre mission était de prospection. Nous avons quadrillé le secteur, répertorié nos trouvailles. On les mesure, on les prend en photo ».

Les coordonnées GPS sont consignées et transmises au Drassm(4). L’autorité peut ensuite diligenter de nouvelles fouilles. Mais ça, c’est déjà une autre histoire….

1. Association de recherche, étude et valorisation du patrimoine méditerranéen.
2. Groupe de recherche en archéologie navale.
3. Pièce servant à maintenir l’ancre sur le fond marin.
4. Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines.
source: Christophe Gaignebet - var matin

... cordialement ... Nicky ...

www.LaSeyne.Info - sur Facebook - cliquez ici