La réhabilitation du centre ancien de La Seyne de 2004 à nos jours
L'élue en charge de la politique culturelle et patrimoniale de la ville, Florence Cyrulnik, devant l'un des plus beaux exemples de renouvellement urbain : la bibliothèque théâtrale Armand-Gatti, place Martel-Esprit.
La municipalité et la Sagem sont au cœur d’un vaste plan d’amélioration de l’habitat et de restructuration des espaces publics. Le point sur les changements réalisés et à venir
Ceux qui ont connu, il y a quelques années, les rues chaotiques par endroits, les inondations à chaque forte pluie ou certaines façades plutôt lugubres, constatent forcément des changements. Depuis 2004 et jusqu'en 2013, une « convention publique d'aménagement (CPA) de renouvellement urbain du centre ancien » lie la Ville et la Sagem (1) et modifie, doucement mais sûrement, l'aspect du cœur de ville. Ceci en grande partie grâce à des subventions.
Richesses architecturales
Parmi « les exemples qui se voient », chers à Florence Cyrulnik, l'élue chargée de la politique culturelle et patrimoniale de la ville, « il y a la bibliothèque théâtrale Armand-Gatti ». Cette passionnée d'histoire et de belles pierres ne soupçonnait pas, avant de prendre ce poste, les richesses architecturales que recèle le centre seynois. Ce monument de la place Martel-Esprit, récemment inauguré, en est une belle illustration : « Quand nous avons commencé les travaux de cette grande bâtisse du XVIIIe siècle, nous avons découvert de belles menuiseries d'époque, des boiseries peintes, une superbe rampe d'escalier en fer forgé... C'est d'un grand raffinement. »
Bourradet transformée
Tout à côté, la place Bourradet compte elle aussi d'autres belles « résurrections » comme la Maison de l'habitat et la Maison du patrimoine et de l'image. Un prix national, « Les Rubans du patrimoine », visant à distinguer des opérations de rénovation ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti, a d'ailleurs été décerné à la Ville pour ces deux dernières. Une seule ville par département peut être récompensée chaque année. Une scène en plein air dénommée « Les Tréteaux de Bourradet » (en cours de finition) est aussi sortie de terre et participe déjà à la cohésion sociale.
Mais bien avant ces importantes réalisations de la place Bourradet, il a fallu repenser le réseau pluvial, tout en sous-terrain (la fin des inondations...), démolir un immeuble, ainsi qu'une sanisette et un transformateur EDF pour les réintégrer dans un bâtiment voisin, au 8 rue Brassevin. « Des travaux qui se voient moins, mais pourtant très coûteux. »
Une place conviviale à Martini
Quoi d'autre ? L'îlot Martini, actuellement en plein lifting, devrait accueillir prochainement une jolie place conviviale. Deux établissements y verront le jour : très probablement un restaurant-bar-terrasse et un autre, géré par la ville, dont l'objet est encore en réflexion.
Côté restructurations d'espaces publics toujours, on note celles de trois rues (Croizat, Evenos et Gambetta), d'un passage traversant (entre les rues Evenos et Giran, par la démolition d'un immeuble, à venir) et création d'une placette à l'îlot Verlaque (par la démolition d'un immeuble, à venir). Des acquisitions de parcelles et des études sont en cours en vue de la restructuration des îlots Carmette-et-Guérin et Germain-Loro.
205 logements
Tous ces grands chantiers vont de paire avec la politique de réhabilitation de l'habitat. « Il faut de la cohérence », explique Mme Cyrulnik pour qui « rien ne sert de faire du logement s'il n'y a pas un réel contexte de qualité de vie, si l'on ne multiplie pas les pôles d'attraction de la ville ». Sur ce petit périmètre, plusieurs logements ont été, ou vont être livrés avant la fin de la CPA. Le bilan : 31 logements sociaux, dont 12 achevés (soit 10 immeubles réhabilités) et 12 logements communaux pour le relogement, dont cinq achevés. Mais la ville a aussi su profiter de l'Opération programmée d'amélioration de l'habitat et de renouvellement urbain (OPAH RU) 2007-2012, très avantageuse en terme de subventions. Ainsi, 162 logements privés auront pu être réhabilités, dont 99 à loyers maîtrisés et 48 vacants, générant 6,3 millions d'euros de travaux, dont 3,6 d'aides publiques. Au final, 205 logements seront créés ou réhabilités.
Résolument optimiste, Florence Cyrulnik veut croire qu'un jour « des Seynois iront travailler la journée dans les locaux ultra-modernes du futur technopôle de la mer et rentreront le soir, chez eux, dans leur petite maison de caractère entourée d'orangers. »
1. Sagem : Société d'économie mixte d'aménagement et de gestion publique.
source: J.P. - var matin
