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Nicky
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Date du message : dimanche 22 avril 2012 à 01h47


Présidentielle: un informaticien varois veut instaurer un "vote de valeur"


Pour s’adonner à l’expérience, rendez-vous sur www.votedevaleurs.org. Quelques clics suffisent à désigner le grand vainqueur. (photo: Frank Muller)
De -2 à +2, quelle note attribueriez-vous à chacun des candidats à la Présidentielle? C'est ce que propose un informaticien varois qui juge le mode de scrutin actuel trop... binaire.
Un test a lieu ce dimanche sur internet

Tentation du vote utile, ou à l’inverse émiettement des voix… Le suffrage uninominal majoritaire à deux tours à ses limites. Et si, plutôt que de glisser un bulletin dans l’urne, il convenait d’évaluer les candidats? D’une échelle de - 2 à + 2, selon le degré d’affinité avec les postulants.

C’est pour ce "vote de valeur" que Loïc Alejandro milite. Informaticien de Camps-la-Source dans le Var, il n’a pourtant pas la vision d’un monde binaire assurant la bipolarisation de la vie politique.

Expérimentation grandeur nature

Avec sept de ses pairs rencontrés sur la toile, Loïc a mis au point ce mode de scrutin alternatif. Celui-ci sera mis à l’épreuve dès dimanche à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle. Un bureau de vote virtuel sera ainsi ouvert sur internet dans le seul "but de refléter vraiment le choix des électeurs."

"Le classement, de “très hostile à très favorable”, permet de connaître l’ampleur de l’adhésion ou du rejet à l’égard de tel ou tel candidat. ", explique Loïc. D’autant qu’une bonne valeur accordée à l’un n’affaiblit pas les autres. "L’appréciation de chaque candidat est ainsi possible". Au dépouillement, le candidat crédité du maximum de points l’emporte. Un seul tour suffit.

Plus démocratique? Plus représentatif? À l’évidence, car "le scrutin tel que nous le connaissons est peu expressif." Accorder son suffrage à un candidat revient, en effet, à rejeter les autres. En bloc. "On réduit une opinion complexe à un choix binaire".

Loïc Alejandro poursuit la démonstration en bon scientifique par l’équation absurde du vote utile : "Je ne veux surtout pas que A passe, je me reconnais dans B… mais je voterai C". La boucle est bouclée. Toute ressemblance avec des personnes existantes serait purement fortuite…

Des votes alternatifs scrutés de près

Certains poinçonnent, d’autres rayent la mention inutile d’un programme… les modes de scrutins différent selon les démocraties. L’Australie, elle, a penché dès 1918 pour le "vote préférentiel". À l’identique du principe des valeurs, mais appliqué pour la seule désignation de la représentation nationale.

Voilà sans doute la clé du problème pour notre système politique. L’élection de l’autorité suprême telle que l’avait imaginé le Général de Gaulle lors de l’avènement de Ve République ne se prête pas à ce jeu-là. Place au plébiscite, au vote sanction, au vote de confiance… envers un homme. Plus qu’un programme.

Les électeurs y semblent attachés. Inconsciemment. Car dans le même temps, ils sont les premiers à dénoncer une campagne à la fois bruyante et sans grande substance. Surtout, "un système électoral qui ne les représente plus". À dépoussiérer?
source: Étienne Charles - var matin

... cordialement ... Nicky ...

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