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Nicky
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Date du message : lundi 30 juillet 2012 à 14h59


US Seynoise: "On a pris des risques"


Thierry Murie ne mâche pas ses mots envers les dirigeants de la fédération qu'il compare à des barons... (photo: Dominique Leriche)
Alors que l'entraînement reprend ce lundi (19 h) pour les joueurs de l'US Seynoise, le co-président Thierry Murie répond à nos questions avec sa franchise habituelle. La FFR n'est pas épargnée…

Avec 12 départs et 14 arrivées, votre intersaison a été plutôt agitée ?

Cela fait 30 % de changements dans l'effectif. On est dans la norme. On avait des gars vieillissants et d'autres qui n'étaient pas au niveau du degré de performance que le staff exigeait. On s'en est donc séparé. À mes yeux, seuls les départs de Lacroix (Aix), Maisuradze (Albi) et Rosemplatt (arrêt) sont de réelles pertes.

La moyenne d'âge des recrues est de 24 ans. Aucun trentenaire. Choix économique ou sportif ?

Si on avait souhaité faire un choix économique, on aurait fait comme Romans qui a un bel effectif mais composé uniquement de 26 joueurs sous contrats. Nous, on en a 35. On préfère avoir du banc, un effectif étoffé, plutôt jeune, sur lequel on peut construire sur la durée.

N'est-ce pas un peu trop risqué ?

Bien sûr que ça l'est. Notre saison peut être difficile. Sauf que si ça passe, tu te trouves une équipe pour les quatre prochaines années. Hormis Douy et Mendy, tous nos « papas » ont 30 ans. Tu peux vraiment t'inscrire dans l'avenir d'autant que 90 % des joueurs ont été formés dans le bassin toulonnais.

Il y a eu également du changement dans le staff, avec l'arrivée de Pézery…

Je souhaitais un trio. La Fédérale 1 est exigeante. Martial (Cottin) et Manu (Prospero) étaient à bloc. Le fait que Patrick arrive va les soulager, tout en redynamisant la machine.

Quels sont les objectifs du groupe ?

Jouer la qualification parmi les quatre premiers. Au vu de la poule, le challenge est loin d'être gagné. Mais possible. Avec le nouveau calendrier, il n'y aura que trois matches à domicile en 2013. La FFR a encore choisi seule alors qu'elle avait demandé l'avis des clubs. 85 % ont voté pour une autre formule, Mais la Fédé a quand même appliqué la formule rejetée par l'immense majorité des clubs. À un moment, tu ne peux plus lutter. Ce sont des barons, intouchables, qui sont là pour s'empiffrer !

Financièrement, où se situe l'USS sur l'échiquier national ?

Le problème est que l'on parle toujours de budget. On ne parle pas de gestion, de performance, de structure de club, d'organisation, de fondation qui sont à mes yeux beaucoup plus importants… Nevers, cette saison c'est 4 millions d'euros de budget. Montauban, plus de 3. Avec nos 1,3 millions, on verra où on se situe par rapport à eux.

Vous entamez votre 4e saison au club. Qu'est-ce qui vous pousse à toujours vous investir ?

Mon entente avec Patrick (Philibert, co-président), et le soutien de ma femme. Mais je pense qu'il faudra me remplacer d'ici deux ans. Ce qui ne veut pas dire que je quitterai le club. Mais ça fera respectivement six et huit ans que nous serons aux manettes. Le renouveau peut avoir du bon.
source: Sonia Bonnin - var matin