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GAMBISTORTI
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Date du message : mardi 27 novembre 2012 à 20h56


70 ans déjà et je m'en souviens bien. J'avais 4 ans et demi.

Nous habitions aux Mouissèques à deux pas de l'entrée des chantiers, côté turbines. Mon père qui était allé au boulot comme chaque matin, s'en revint rapidement pour nous avertir qu'il fallait déguerpir au plus vite.
Vite habillés, déjeuner rapide, quelques provisions pour la route et "scappa via!!!" il faut déguerpir.
Le boches, arrivés au matin ont occupé les chantiers et on craint la bataille car la flotte française se trouve à Toulon et le croiseur "Commandant TESTE" est mouillé tout près des Mouissèques.

Nous évitons de passer par la place et heureusement nous pouvons aussi sortir par le haut de la campagne, ce que nous faisons en sortant sur la route de Balaguier à côté de la boulangerie.

Tout est calme de ce coté alors nous marchons, nous marchons jusqu'à Fabrégas chez des amis qui habitent la campagne "Le P'tit QuinQuin"

J'avais cinq ans mais c'était hier, je m'en souviens trop bien.
Dans le ciel, des avions allemands, du explosions toute la journée des voisins qui demandaient si on avait des nouvelles.

En fin d'après midi tout sa calma et quand il n'y eu plus d'explosions, plus de fumées, ont repris le chemin du retour toujours à pattes, tout les six, Papa, Maman, mon frère, ma soeur, la poussette et moi.

C'est en arrivant sur la place des Mouissèques que l'on rencontra la guerre. La guerre avec ses soldats allemands, les tanks, les chenillettes et ces soldats vert de gris qui hurlaient comme seuls savent le faire des boches.

Le long du mur des chantiers je me souviens de cette colonne de marins français, alignés avec les mains sur la t^te, faits prisonniers et les mains sur la tête.
Dans la nuit, beaucoup arriveront à s'échapper comme celui qui vint taper à notre porte pour demander des habits civils.
Mon père lui donna des frusques et le marin put repartir, libre vers la route de Balaguier

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riri
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Date du message : mercredi 28 novembre 2012 à 11h33


De bien tristes photos de cette terrible journée...

Il vaut mieux s'agiter dans le doute, que se reposer dans l'erreur.

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GAMBISTORTI
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Date du message : mercredi 28 novembre 2012 à 11h44


Merci Riri pour les photos. Elles sont prises pour la plupart prises depuis la place de Mouissèques

Je suis seynois et j'en suis fier

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sorba
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Date du message : mercredi 28 novembre 2012 à 15h07


les principaux protagonistes de ce drame

la suite........

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sorba
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Date du message : mercredi 28 novembre 2012 à 15h27


La suite......

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maine à voile
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Date du message : mercredi 28 novembre 2012 à 16h04


Alors que la flotte avait mille fois le temps de rejoindre la résistance à Alger , partir depuis longtemps!!!! la Marine à choisi de détruire la flotte ....le circuit monohydrique de propulsion pouvait être prêt en 3 heures pour les navires...
Un acte héroique qui aura fait la fortune des ferailleurs varois ..
Sur 11 sous-Marins huit se sabordent dans la rade ,deux se saborderont à la passe 1 rejoindra Alger le "Casabianca" et son commandant sera condamné à mort par contumace par le pouvoir collaborationiste de Vichy ......
L'amiral en chef à choisi de couler la flotte pour ne laisser la flotte aux mains des bosches......

Marine à voile

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riri
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Date du message : mercredi 28 novembre 2012 à 16h58


Il vaut mieux s'agiter dans le doute, que se reposer dans l'erreur.

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riri
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Date du message : mercredi 28 novembre 2012 à 17h03


Il vaut mieux s'agiter dans le doute, que se reposer dans l'erreur.

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GAMBISTORTI
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Date du message : mercredi 28 novembre 2012 à 17h40


maine à voile a écrit : Alors que la flotte avait mille fois le temps de rejoindre la résistance à Alger , partir depuis longtemps!!!! la Marine à choisi de détruire la flotte ....le circuit monohydrique de propulsion pouvait être prêt en 3 heures pour les navires... Un acte héroique qui aura fait la fortune des ferailleurs varois .. Sur 11 sous-Marins huit se sabordent dans la rade ,deux se saborderont à la passe 1 rejoindra Alger le "Casabianca" et son commandant sera condamné à mort par contumace par le pouvoir collaborationiste de Vichy ...... L'amiral en chef à choisi de couler la flotte pour ne laisser la flotte aux mains des bosches......

Oui, Marine à voile, vous avez raison. Quel acte de bravoure pour ces amiraux qui choisirent d'envoyer notre flotte par le fond plutôt que résister.

Le commandant du Casabianca, L'HERMINIER préféra ne pas céder et prit la route d'Alger pour continuer le combat. Un autre sous marin réussit à s'enfuir également mais j'ai oublié son nom.

Le commandant L'HERMINIER n'a pas été oublié à La Seyne, un collège porte son nom.

Il est vrai que tous ces navires détruits dans la rade firent à la libération, la fortune de quelques chantiers de démolitions. Le plus important étant je crois, l'entreprise des Abeilles avec plusieurs scaphandriers?

Ce fut aussi, bien qu'on en parlait pas encore à l'époque, un vrai désastre écologique pour Toulon-La Seyne, la surface de la mer étant recouverte d'une forte épaisseur de mazout.

Les parcs à moules qui étaient si nombreux durent fermer de très longues années et on commence à peine aujourd'hui à les voir reprendre leur activité. Et encore, je cris savoir que les coquillages doivent subir une période de décontamination.

Je suis seynois et j'en suis fier

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GAMBISTORTI
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Date du message : jeudi 29 novembre 2012 à 11h05


GAMBISTORTI a écrit : maine à voile a écrit : Alors que la flotte avait mille fois le temps de rejoindre la résistance à Alger , partir depuis longtemps!!!! la Marine à choisi de détruire la flotte ....le circuit monohydrique de propulsion pouvait être prêt en 3 heures pour les navires... Un acte héroique qui aura fait la fortune des ferailleurs varois .. Sur 11 sous-Marins huit se sabordent dans la rade ,deux se saborderont à la passe 1 rejoindra Alger le "Casabianca" et son commandant sera condamné à mort par contumace par le pouvoir collaborationiste de Vichy ...... L'amiral en chef à choisi de couler la flotte pour ne laisser la flotte aux mains des bosches......

Oui, Marine à voile, vous avez raison. Quel acte de bravoure pour ces amiraux qui choisirent d'envoyer notre flotte par le fond plutôt que résister.

Le commandant du Casabianca, L'HERMINIER préféra ne pas céder et prit la route d'Alger pour continuer le combat. Un autre sous marin réussit à s'enfuir également mais j'ai oublié son nom.

Le commandant L'HERMINIER n'a pas été oublié à La Seyne, un collège porte son nom.

Il est vrai que tous ces navires détruits dans la rade firent à la libération, la fortune de quelques chantiers de démolitions. Le plus important étant je crois, l'entreprise des Abeilles avec plusieurs scaphandriers?

Ce fut aussi, bien qu'on en parlait pas encore à l'époque, un vrai désastre écologique pour Toulon-La Seyne, la surface de la mer étant recouverte d'une forte épaisseur de mazout.

Les parcs à moules qui étaient si nombreux durent fermer de très longues années et on commence à peine aujourd'hui à les voir reprendre leur activité. Et encore, je cris savoir que les coquillages doivent subir une période de décontamination.

Les allemands occupèrent les chantiers et mirent une nouvelle direction vychiste en place. Marius Autran nous détaille fort bien les noms de ces collaborateurs, moi n'ayant que des visions lointaines.

C'est dans ces périodes où les allemands occupèrent les chantiers que les bombardements se produisirent. Ces bombardements effectués par l'aviation américaine devaient atteindre en principe les chantiers mais, aucune bombe ne réussit à l'atteindre, elles tombèrent toute sur la périphérie et dans les quartiers éloignés.

On a dit que les aviateurs américains ne s'embarrassaient point de détails et manquaient de précisions.
Ils passaient à 3000 m, larguaient leurs chapelets et retournaient à leur base, c'est ainsi que les bombes à quelques kilomètres du but.

Plusieurs raids suivirent ensuite, anglais et américains encore qui cette fois touchèrent l'arsenal et la ville de Toulon

Je suis seynois et j'en suis fier