La Seyne: "Il y a urgence à rendre le centre-ville attractif"
Monique Ivaldi-Gory, la nouvelle présidente des Vitrines seynoises, dans sa boutique du cours Louis-Blanc
Elle avait déjà été à la tête des Vitrines seynoises il y a une dizaine d'années. Monique Ivaldi-Gory a repris, il y a quelques semaines, la présidence de l'association des commerçants du centre-ville
Avec son équipe (1), elle veut participer à la redynamisation du centre-ville. Pour Monique Ivaldi-Gory, il y a urgence : une bonne dizaine de magasins ont mis la clé sous la porte depuis le début de l'année. Explications.
Pourquoi avez-vous souhaité prendre la présidence des Vitrines seynoises ?
J'avais une première expérience à ce poste. Et puis, le fait que le bureau qui se présentait était composé de membres dynamiques et actifs m'a donné envie de participer. Ce sont des gens qui se sont engagés à occuper des postes avec des tâches précises. Ce qui compte, ce n'est pas la présidence, c'est l'équipe.
Le contexte de l'élection était un peu tendu, Christophe Chabert ayant été attaqué sur Venise en Seyne, jugée trop coûteuse…
Il n'y a pas franchement de tensions… Christophe avait le souci d'organiser Venise en Seyne, qui est une manifestation prestigieuse, et je l'ai soutenu en ce sens. Il continue d'ailleurs de s'occuper de Venise au sein de l'association. C'est vrai que cette manifestation est coûteuse, c'est pourquoi nous devons trouver des sponsors pour développer aussi les autres animations.
Aujourd'hui, plus que jamais, on a besoin de se fédérer. Beaucoup de commerces du centre-ville sont en péril. Il y a une véritable désaffection du centre-ville, un manque d'attractivité. Depuis le début de l'année, une bonne dizaine de commerçants ont mis la clé sous la porte. Et si l'on regarde depuis trois ou quatre ans en arrière, c'est énorme !
Aujourd'hui, il y a urgence. D'autant qu'on est dans une spirale : plus il y a de commerces fermés, moins le centre-ville est attractif…
Comment expliquez-vous cette « désaffection » pour le centre-ville ? Certains pointent le manque de places de parking, un sentiment d'insécurité, l'absence d'enseigne « locomotive »...
Globalement, il y a un problème économique, une crise qui est là.
Concernant le stationnement, je déplore le manque de places aux Esplageolles. Cela impacte clairement tous les commerces de l'avenue Gambetta. En revanche, Martini est un parking peu cher, où il est facile de se garer. La zone bleue (gratuite) est aussi un point positif.
En termes de sécurité, c'est important car les consommateurs ne doivent pas se sentir en insécurité quand ils viennent dans le centre-ville. Mais je pense que c'est aussi l'absence d'attractivité, et donc de monde dans les rues, qui nourrit ce sentiment d'insécurité.
Quant aux enseignes locomotives, c'est vrai que cela permettrait de faire venir du monde. Elles ont une force de frappe indéniable. L'autre locomotive qu'il faut développer, c'est notre marché alimentaire. On a eu un marché reconnu pour la qualité de ses produits et ses prix peu élevés, qui attirait beaucoup de monde. Aujourd'hui, il y a beaucoup de trous sur le cours Louis-Blanc, avec parfois des forains qui ont des stands non alimentaires… Il faut que l'on retrouve un beau marché provençal.
Je pense qu'il y a plusieurs éléments à prendre en compte pour redynamiser le centre-ville : il faut des commerces ouverts, de belles vitrines, un centre-ville fleuri et sécure. Et des animations.
En termes d'animations, justement, qu'est-il prévu cette année ?
Hormis Venise en Seyne, il y aura la Fête de la mer (ex-fête de la moule) les 21 et 22 juin ; la braderie le 5 août et les festivités de Noël (7 au 24 décembre).
Une carte de fidélité « Cœur de ville » a été mise en service il y a quelques mois. Est-ce que cela marche bien ?
Oui, c'est une très bonne initiative. Les clients fidèles sortent aujourd'hui spontanément leur carte où ils peuvent « cagnotter » des euros et les redépenser chez les commerçants partenaires. cliquez ici
1. Bruno Fontaine (1er vice-président), Régine Aguillon (2e vice-présidente), Isabelle Bachelart (1re secrétaire), Nathalie Vanta (2e secrétaire), Dominique Laboroi (1re trésorière), Samantha Marecaille (2e trésorière).
source: Marielle Valmalette - var matin