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Nicky
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Date du message : vendredi 31 mai 2013 à 11h44


Le sport se conjugue aussi au « féminin pluriel »


Un brin misogyne le milieu sportif ? Certainement pas plus que le monde du travail, la sphère politique ou la société en général. Mais pas moins non plus. L’opération « Sport au féminin pluriel » a précisément vu le jour pour contribuer à une féminisation plus importante de certaines disciplines

Elle est le fruit des efforts conjoints des services de l’Etat, du Conseil régional, d’associations et de fédérations, ainsi que de la Ville de La Seyne où elle se tiendra cette année. Après Toulon en 2012, c’est donc l’ex-cité des chantiers qui verra s’installer, samedi 1er juin de 10h00 à 18h00 au parc de la Navale, le « village » de « Sport au féminin pluriel » qui proposera au public informations et animations, le tout étant entièrement gratuit.

La manifestation, vitrine « éphémère » d’actions menées tout au long de l’année, a pour objectif d’interpeller sur le faible espace octroyé aux femmes, dans ce domaine aussi.

Quelques données chiffrées et énoncées par Jean-Paul Griesmar, inspecteur Jeunesse et Sports à la Direction départementale de la cohésion sociale, permettent d’établir que « deux-tiers des disciplines sportives fédérales varoises font aux femmes une place inférieure à la moyenne. On y trouve des disciplines importantes en termes de nombre de licenciés, comme le football, la pétanque, le rugby, le judo, le karaté. Ou emblématiques de notre département, telles que la voile et la plongée ».

Citoyenneté et solidarité

Quant à leur représentativité dans les instances décisionnaires, l’état des lieux n’est guère plus brillant : « En ce qui concerne le nombre de femmes élues au sein des conseils d’administration des comités départementaux sportifs, le constat est identique : 9 comités avec plus de 50% de femmes, 10 entre 30 et 50%, 7 à 30% et tous les autres sous la moyenne [soit 50 structures, ndlr] ».

Afin d’inverser cette tendance, Jean-Paul Griesmar préconise « d’agir sur les représentations, de lutter contre les stéréotypes, de favoriser l’accessibilité aux lieux et aux pratiques en agissant sur tous les leviers disponibles : horaires, garde des enfants, pratiques intergénérationnelles, valorisation des performances féminines… »

Pour les organisateurs de la manifestation, la pratique sportive n’est pas à reléguer au rang de l’anecdotique ou du superflu. Ils y voient au contraire « un moyen d’affirmation et d’épanouissement, ainsi qu’un vecteur de citoyenneté et de solidarité ». Sans oublier la possibilité de « s’inscrire dans l’espace public, indépendamment de la nationalité, de l’âge, du handicap, de l’orientation sexuelle, de la croyance ». Bref, autant de bonnes raisons d’enfiler tennis et tenue de sport et d’aller faire un tour au parc de la Navale samedi.
source: AGNES MASSEI - la marseillaise