Un incinérateur pour chauffer Berthe: Premières tranchées
Une tranchée pour se chauffer. Date de livraison finale en octobre 2014
5 % d'économie dès octobre 2014. Le raccordement à l’usine d’incinération de Lagoubran représentera un véritable gain sur le tarif d'énergie pour les résidents de l’office Terres du sud habitat à Berthe
Le 13 mai dernier, les travaux ont commencé par deux tranchées au Floréal Vendémiaire : 2 mètres de profondeur, 2 tuyaux aller-retour, des tubes en acier pré-isolés, pour faire circuler le nouveau circuit d’eau chaude en provenance de l’Unité d’incinération de déchets ménagers de Lagoubran (voir ou revoir la vidéo de l'usine - cliquez ici).
Dès 1983, les bâtiments de la Beaucaire à Toulon étaient chauffés par la récupération de l'énergie produite par l'incinérateur qui gère le Sittomat (Syndicat Intercommunal du Transport et du Traitement des Ordures Ménagères de l'Aire Toulonnaise). Une opportunité pertinente qui a permis de renouveler l'expérience à La Seyne-sur-Mer. « Le chantier est gigantesque et les intempéries qu’on connait ne facilitent pas la tâche », explique Stephane Cailleteau, chef de projet de ce futur réseau. « Des échangeurs seront installés à la place des anciennes chaufferies. Une chaufferie centrale d’appoint sera construite, et deux qui desservaient déjà plusieurs bâtiments afin d’assurer le confort et d’aider en cas de grands froids seront rénovées », ajoute-t-il.
Les bâtiments publics aussi
Reliés par 10 km de tuyau, ce sont bientôt 3 000 logements de Berthe, l’école Georges-Brassens, l’école Victor-Hugo, l’école Jean-Zay, l’école Pierre-Semard, l’école Lucie-Aubrac, la crèche Elsa-Triolet, la future crèche Le Petit Monde, l’espace Tisot et peut-être même l'Hôpital, qui seront équipés. Une fois les tranchées recouvertes, les entreprises qui s’occupent des espaces verts et des voiries, aménageront les espaces publics dans le cadre du PRU (Programme de Rénovation Urbaine). « L’organisation est complexe. Afin de travailler sur un circuit cohérent et d'éviter les co-activés, les différentes sociétés procèdent par micro secteur en se relayant les unes après les autres », informe Elisabeth Cam des services techniques communaux.
Reste à ne pas trop gêner les riverains. À terme, quasiment tous les bâtiments collectifs du quartier bénéficieront de ce nouveau réseau de chaleur. « Un excellent moyen de valoriser l'énergie, d'éviter les émissions de CO2 et d’offrir aux habitants une véritable économie sur du long terme », aux yeux d’Anne Aussenac, responsable Énergie et Développement Durable.
source: Florian Olivieri - Le Seynois - Juin 2013