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Nicky
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Date du message : lundi 29 juillet 2013 à 13h57


Le chantier immobilier de l'angoisse à La Seyne


Ils ont acheté un appartement sur plan, le chantier aurait dû être terminé en octobre 2012. Depuis, le promoteur reporte l'échéance. Certains propriétaires sont dans des situations personnelles difficiles
Des propriétaires ayant acheté des appartements dans un programme neuf, à Mar Vivo, sont confrontés à l'énorme retard du chantier. Excédés, ils se sont regroupés et ont pris des avocats

Ils croyaient acheter l'appartement de leur rêve à Mar Vivo, dans le cadre d'un programme neuf appelé « Le Clos des alizés ». Des logements en R+1, avec terrasse et place de parking ou garage, dans l'un des plus beaux quartiers de La Seyne.

Mais pour une majorité de propriétaires, le rêve a viré au cauchemar. Le chantier a accumulé des mois de retard: les 38 appartements auraient dû être livrés en octobre 2012. Depuis, le promoteur (la société Sodepi) ne cesse de reculer l'échéance, plaçant les futurs habitants dans des situations personnelles très difficiles.

Logement de fortune

Julia Barbé et son compagnon Samuel ont acheté un T2 avec garage en janvier 2012 pour 212 000 euros. « Le chantier avait déjà commencé depuis septembre 2011 et nous devions être livrés en octobre 2012. À l'époque, nous habitions Ollioules. L'été dernier, nous avons donc envoyé notre préavis pour quitter notre appartement. Nous devions être hébergés deux mois chez des amis, pour ne pas payer deux loyers en même temps. Mais le retard a commencé à s'accumuler et cela a engendré énormément de problèmes », racontent Julia et Samuel.

« Le clos des alizés » n'étant toujours pas prêt, le couple s'est fait dépanner en habitant une cabane prêtée par un ami.

Pendant ce temps, les mensualités du crédit tombent, et la location du garde-meubles aussi. Les lettres du promoteur annoncent successivement la fin du chantier en mars, puis en mai. Finalement, le couple est relogé à l'hôtel...

« On nous a mis dans un studio, et la réservation est renouvelée tous les quinze jours par le promoteur. Depuis, il nous paie aussi le garde-meubles », explique Samuel. « Nerveusement, nous sommes à bout. C'est très dur », lâche Julia.

Bérangère Mollier a vécu peu ou prou la même histoire avec son mari. Ils ont acheté un T2, avec place de parking. Quand le chantier a commencé à prendre du retard, elle a multiplié les démarches auprès du chef de chantier et du promoteur. « On nous a baladés, et maintenant, nous n'avons même pas le droit de venir sur le chantier voir où en sont les travaux », précise-t-elle.

M. et Mme Mollier ont connu, eux aussi, des galères de relogement. Partis de leur appartement à Six-Fours, ils ont été hébergés par de la famille, puis pris en charge à l'hôtel avant de relouer à la hâte un appartement à La Seyne, « au quatrième étage sans ascenseur ». « J'étais enceinte, j'ai vécu cette période dans l'angoisse », confie-t-elle.

Réunion de chantier

Contacté, le promoteur n'a pas souhaité s'expliquer sur les raisons de ce retard. « On nous a dit qu'il y a eu beaucoup de jours d'intempéries. Ensuite, le promoteur nous a dit qu'il avait été abusé par des entreprises...», rapporte Bérangère Mollier.

À bout de nerfs, vingt-cinq propriétaires du « Clos des alizés » se sont regroupés, et ont pris conseil auprès d'avocats. En tout état de cause, ils devraient attaquer le promoteur dès la fin du chantier pour réclamer des pénalités de retard.

Lundi soir, une réunion a eu lieu sur le chantier entre les propriétaires, leurs avocats et celui du promoteur. « On nous a dit qu'on aurait les clefs le 31 juillet, mais c'est impossible, le chantier n'est absolument pas terminé », note Julia Barbé.

Les propriétaires ont d'ailleurs mandaté un huissier mardi dernier pour constater l'état du chantier.
source: Marielle Valmalette - var matin