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Nicky
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Date du message : jeudi 12 septembre 2013 à 10h16


Les rythmes scolaires sur un mauvais tempo pour la CGT


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Rythmes scolaires. La CGT demande à être consultée par les municipalités dans le cadre de la mise en place de la réforme. L’Union départementale CGT revenait hier matin devant la presse sur les tenants et aboutissants d’une réforme... plutôt mal engagée

Dans le Var, comme ailleurs. Celle, bien nommée, des rythmes scolaires. Après un rappel tout pédagogique de ce que dit le décret du 24 janvier 2013, Marc Louis (UD CGT) en vient à l’explication de texte, ou plutôt à ce qu’il sous-tend - ou se traduit déjà - dans les faits. Avec les effets pervers de la mise en place d’une réforme de société « accompagnée » par « un effort très insuffisant de la Nation ».

En prime donc, des inégalités territoriales annoncées - « avec des projets et des budgets différents » pour chaque commune -, beaucoup d’incertitudes concernant les conditions de travail des personnels communaux, des enseignants aussi... des contraintes nouvelles pour les salariés sans contreparties. Et pour conclure, des interrogations au sujet de l’intérêt de l’enfant, « une vue de l’esprit » lorsque ce dernier est ramené forcément « à une variable d’ajustement ».

« Notre organisation fortement implantée dans les collectivités territoriales craint que ce projet se traduise par de la garderie, faute de moyens », lance le syndicaliste.

« Tout ne peut pas reposer unilatéralement sur les familles ou les municipalités ou le dévouement des personnels. »

Concernant l’effort demandé aux communes « déjà asphyxiées par les différentes réformes », le moindre coût est, et risque d’être, de rigueur. A La Seyne, par exemple, « le budget nécessaire à la mise en place d’un projet ambitieux est estimé par le maire à 800 000 euros. Budget impossible au regard de l’endettement de la commune et la non compensation de l’État ».

Un déficit en démocratie à combler

Concernant les communes ayant déjà franchi le pas dès cette rentrée dans le département : chacune arrange le dispositif à sa sauce allégée. A Collobrières, on fait appel aux retraités et bonnes volontés pour encadrer une demi-heure d’activité le soir. A Sanary, ça se passe dans certains établissements entre midi et deux - donc entre deux temps scolaires -, dans d’autres, après les apprentissages de la journée, ce qui paraît nettement plus cohérent.

Reste, partout, le problème du coût pour les familles, des transports, du périscolaire : « Qui va payer les trois heures et demie hebdomadaires de prise en charge des enfants dans toutes les écoles ? », s’interroge la CGT. Plein de questions donc à tirer au clair. Et des revendications à porter.

Un courrier va être tout prochainement adressé par l’UD CGT aux communes varoises pour leur demander à ce que soit comblé « le déficit en démocratie » qui, pour l’heure, émaille le processus. Le syndicat réclame à être consulté. Et prévient : « On ne laissera pas les conditions salariales se détériorer ! »
source: Thierry Turpin - la marseillaise