Participez à la Grande Collecte Europeana 1914-1918 du 12 au 15/11/13

Participez à la Grande Collecte Europeana 1914-1918 du 12 au 15/11/2013

La Grande Collecte Europeana 1914-1918 est une collecte organisée par les Archives de France, la Bibliothèque nationale de France, la Mission du Centenaire et Europeana 1914-1918

Le but est d'inviter les particuliers détenant des documents de la guerre témoignant de la vie des soldats et des populations civiles tels que des journaux intimes, des carnets, des correspondances, des photographies, des tracts, des affiches… à les apporter dans un lieu de collecte afin de les sauver de l'oubli et de la disparition.

La Ville de La Seyne-sur-Mer s'associe à ce projet et se fait le relais local de cette opération

Dans ce cadre, les Archives municipales vous accueilleront sur rendez-vous (04.94.87.52.24) du mardi 12 au vendredi 15 novembre de 8h30 à 16h00 sans interruption.

Avec leur aide, vos documents seront contextualisés grâce à un entretien, numérisés et mis en ligne. Ils vous seront ensuite restitués sauf si leur traitement requiert les moyens techniques des Archives départementales, auquel cas, vous pourrez laisser en dépôt vos documents aux Archives municipales qui se chargeront d'assurer le transfert aux Archives départementales et leur retour.

Renseignements :

Archives municipales de la Seyne-sur-Mer
Traverse Marius AUTRAN
83500 La Seyne-sur-Mer
Tel: 04.94.87.52.24
mail: archives@la-seyne.com

Rappel: La Grande Collecte Europeana 1914-1918

Rappel : Veuillez trouver ci-dessus les infos pour contribuer à la grande collecte Europeana 1914-1918 à laquelle participe la municipalité de La Seyne-sur-Mer jusqu'au vendredi 15 novembre 2013

14-18 la guerre vu par les soldats varois ...

L’écriture est fine, nerveuse, resserrée. Les mots sont alignés dans un carnet à la couverture en cuir rempli minutieusement, chaque jour. Depuis le front ...

A la page datée du 16 février 1915, une phrase : « Nous avons attaqué et pris une tranchée ». Quelques jours plus tard, la sœur du soldat recevra une lettre qui commence ainsi : « Je suis en bonne santé et j’espère qu’il en est de même pour toi et ton mari. […] Je suis sorti sain et sauf [...]. Nous avons pris une tranchée. » Puis, plus loin, dans la correspondance : « Nous sommes restés couchés sur les cadavres pendant trois jours, certains ont la tête ouverte, à certains il manque les bras ou les jambes. Ce n’est pas fait pour nous encourager. »

Les récits relatés dans le petit livret au papier jauni s’interrompent le 25 février 1915. Les pages suivantes restent blanches. Le soldat sera porté disparu le 26 ... Carnet et courriers viennent d’être confiés aux Archives municipales de La Seyne.

Les « contributeurs » nombreux

Son équipe s’est en effet portée volontaire pour se faire le relais, sur l’Ouest-Var, des Archives départementales dans le cadre de la Grande collecte Europeana 1914-1918 (co-organisée avec les Archives de France, la Bibliothèque nationale et la Mission du centenaire).

L’idée est de « sauver de l’oubli et de la disparition » les documents témoignant de la vie des soldats et des populations civiles (journaux intimes, correspondances, photographies, tracts…) en invitant les particuliers qui en détiennent à alimenter un fonds dédié.

« Beaucoup de gens se sont déjà manifestés », précise Alan Virot, archiviste responsable du service. Ne serait-ce qu’à La Seyne, une quinzaine de « contributeurs » ont déjà souhaité participer. Les documents et objets sont numérisés ou contextualisés sur place, à l’exception des plus fragiles, pris en dépôt et transmis aux Archives départementales afin que leur traitement s’opère dans les meilleures conditions.

La plupart des contributeurs sont « des descendants de la première ou de la deuxième génération », indique le responsable, « fatalement » motivés « par le côté sentimental ». « Une personne nous a apporté une lettre qui contenait un coquelicot parfaitement conservé. La lettre était datée de septembre de 1915, je ne sais plus quel jour exactement », raconte-t-il. Ce dont il se souvient, c’est que le lendemain, l’expéditeur était tué. Lui aussi.
source: Laurence Artaud - la marseillaise