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Nicky
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Date du message : jeudi 28 novembre 2013 à 21h22


Un homme enlevé dans à Saint Mandrier retrouvé quatre jours plus tard dans l'Hérault


Un homme enlevé à Saint Mandrier retrouvé quatre jours plus tarddans l'Hérault - retrouvé à Mèze, près de Sète (Hérault), dimanche, dans un camp de marginaux après avoir subi des actes de torture

L'homme avait été enlevé par plusieurs individus, qui l'avaient mis dans le coffre d'une voiture devant des témoins, a indiqué le parquet de Toulon.

Prévenus, les policiers du commissariat de la Seyne-sur-Mer ont notamment utilisé les images de vidéosurveillance pour remonter la piste des auteurs, diffusant le signalement et les plaques d'immatriculation des suspects.

Les auteurs présumés ont finalement été localisés dans un camp de marginaux très isolé à Mèze près de Sète. 6 personnes âgées d'une trentaine d'années, dont une femme, ont été interpellées et placées en garde à vue.

La victime, un homme d'une cinquantaine d'années, a, quant à lui, été retrouvé enfermé dans une remorque de poids-lourd, enchaîné et présentant des signes de "tortures", notamment plusieurs fractures, des dents cassées et des traces de brûluresde cigarettes sur le corps.

Transporté à l'hôpital, son état n'inspire cependant pas d'inquiétude, a précisé le parquet. En garde à vue, les auteurs présumés ont expliqué qu'ils "voulaient se venger" de la victime qui leur avait dérobé de la drogue, de l'argent et une arme.

Ceux-ci font partie d'"un milieu de marginaux qui vivent des minima sociaux dans un camp très précaire, sans eau, ni électricité" , a expliqué le procureur. Une information judiciaire a été ouverte pour "enlèvement, séquestration en bande organisée, actes de torture et de barbarie".

Les mis en cause ont tous des antécédents judiciaires et sont en cours de présentation devant le juge d'instruction. Le parquet a requis le placement en détention. Le procureur de la République de Toulon a tenu "salué le travail des enquêteurs" dans cette affaire, "qui a permis de sauver la vie de cet homme".
source: Yves Lebaratoux avec AFP

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Nicky
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Date du message : samedi 30 novembre 2013 à 13h44


Affaire de séquestration : les coulisses de l'enquête ...


(Infographie: François-Philippe Langlade)
Retour sur la course contre la montre que les policiers de La Seyne ont menée pour retrouver un homme de 51 ans, enlevé à Saint-Mandrier, battu et séquestré dans l’Hérault. Encore en vie

Le scénario d'un film ultra-violent, paranoïaque et sordide. Voilà à quoi ressemble l'affaire résolue il y a quelques jours par les policiers de La Seyne, après avoir démarré leur enquête tambour battant. Mercredi, tard dans la nuit, les six suspects ont tous été envoyés en prison, après être passés devant le parquet de Toulon. Âgés de 28 à 38 ans, ils sont poursuivis pour « enlèvement et séquestration, actes de torture et de barbarie, violences volontaires, et en réunion ». Var-matin révèle les coulisses d'une enquête hors-norme, qui doit beaucoup à la ténacité des policiers du commissariat de La Seyne.

« Ils n'ont presque pas fermé l'œil pendant quatre nuits », loue une source proche de l'enquête. « En général, vous avez une victime et vous cherchez des mis en cause. Là, ils n'avaient pas de victime et peu d'indices. »

Quelques fausses pistes et quatre jours plus tard, ils faisaient sauter le cadenas d'un semi-remorque au fin fond de l'Hérault, sur un terrain vague. La fin d'un calvaire.

1/ Un homme enlevé à Saint-Mandrier

Effarant, le récit des témoins est la première chose qu'entendent les policiers. Un homme vient de se faire tabasser en pleine rue. Deux passants qui tentaient de s'interposer ont reculé quand un agresseur a menacé de sortir une arme. Un complice lui a répondu : « Déconne pas avec ça. » En sang, la victime est jetée dans un coffre. Deux voitures ont disparu.

Les enquêteurs ont pour signalement des immatriculations incomplètes. Et pour indices, un emballage vide de fast-food tombé au sol, un bonnet, une trace de vomi. Début de l'enquête.

2/ Deux premiers suspects

Les policiers savent qu'ils ont affaire à une équipe très violente. Le compte à rebours est commencé.

En ratissant les fichiers des immatriculations, ils identifient une jeune femme dans le Gard. Les gendarmes la localisent et l'interrogent. De témoin, elle devient vite suspecte. Son concubin est aussi placé en garde à vue.

Progressivement, apparaît un possible mobile pour cet enlèvement. Une dette d'environ dix mille euros. Et de la drogue qui a été volée.

Le concubin admet avoir été à Saint-Mandrier le jour de l'enlèvement. Un surnom apparaît. C'est le début de l'identification de la victime. Même imprécis, le scénario d'une vengeance se dessine.

3/ Une victime torturée

Exactement quatre jours après l'enlèvement, policiers et gendarmes investissent un campement de marginaux près de l'étang de Thau. Trois hommes et une femme sont interpellés.

La victime gisait au milieu de détritus, dans un semi-remorque. Le cou entravé par deux chaînes métalliques et cinq cadenas, eux-mêmes reliés à l'essieu du véhicule. Battu, brûlé à la cigarette, cet homme de 51 ans était livré aux coups et au froid. Un homme en danger de mort.

Hospitalisé en urgence à Sète, il souffrait de fractures, de dents cassées…

Pour justifier les sévices, un suspect aurait dit en substance qu'ils n'étaient « pas des méchants ». Si la victime était attachée, « c'était par sécurité pour nous ».
source: Sonia Bonnin - var matin