Le cri d’alarme des présidents de l'US seynoise ...
Les louanges pleuvent toujours lorsqu’il s’agit de la gestion financière de l’Unionsportive seynoise (USS). Que ce soit la DNACG (Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion), le commissaire au compte ou les cabinets comptables Serca et APPS, tous félicitent le club seynois à l’unisson
Le maire de la commune, Marc Vuillemot, en a fait de même jeudi soir lors de l’assemblée générale financière ... Rares sont les associations à plus d’un million d’euros de budget (1,2 million d’euros exactement) qui terminent l’exercice en excédent (15000 euros) et qui parviennent à rassembler 614000 euros de mécènes privés pour « seulement » 370000 euros d’argent public (cumul mairie, Toulon Provence Méditerranée, conseil général, conseil régional).
Mais cette façade ne peut masquer la réalité : l’avenir de l’USS est compté. Les co-présidents Thierry Murie et Patrick Philibert nous expliquent pourquoi.
Vous avez attaqué de manière frontale la fédération française lors de cette assemblée générale. Quelles en sont les raisons?
Notre fédération augmente ses cotisations de 30 %. Ajoutez-y les augmentations diverses et variées des charges sociales et économiques et nous sommes pris à la gorge. Pourquoi? Car ces augmentations ne sont pas suivies par l’évolution de nos subventions, qui sont même tirées par le bas.
Quelle est l’issue ?
Une augmentation des licences au sein du club de 45 % (30 % pour la FFR et 15 % pour les charges des éducateurs). Pour les moins de 18 ans, cela fait une licence qui passe de 165 à 240 euros, pour les seniors de 330 à 478 euros. On augmente l’entrée au stade de 10 à 15 euros, plus une participation des familles pour chaque déplacement. Enfin, le clou du spectacle : une réduction de 30 % du nombre de licenciés passant de 550 à 400!
Je n’oublie pas une baisse de la masse salariale et des effectifs dans le club. Et donc plus aucune existence au plus haut niveau amateur.
Y a-t-il des solutions?
Nous formons, nous éduquons et recrutons des joueurs exclusivement du comité – issu de l’agglomération toulonnaise – mais personne n’en tient compte. On critique notre voisin toulonnais pour son manque de fibre locale. Mais toutes les collectivités les aident de l’ordre de 2,5 fois notre budget!
Je fais allusion aux budgets de communication, publicité, achat de places, supports publicitaires, etc. Alors pourquoi pas nous? On véhicule une image positive. Notre stade est plein tous les week-ends. Nous avons une certaine légitimité. Mais aujourd’hui, on a besoin d’un sérieux coup de pouce, de la part des élus et des entreprises.
source: Sonia Bonnin - var matin
