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ATTAC 83
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Date du message : dimanche 8 décembre 2013 à 20h29


Conférence: Patrick Saurin sur les prêts toxiques mercredi 11/12/2013


Bonjour,

A quelques jours de la conférence,le collectif varois pour un audit citoyen de la dette publique vous rappelle qu'il organise une conférence de Patrick Saurin sur les prêts toxiques mercredi 11 décembre 2013 à 18 h 30 bourse du travail de Toulon

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Nicky
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Date du message : lundi 9 décembre 2013 à 09h13


Var: Informer les citoyens et leur donner la capacité d’agir ...


« Un milliard d’euros par an, c’est ce que coûte aux collectivités, aux hôpitaux et aux organismes de logement social la spéculation des banques sur les dettes publiques locales. Une situation scandaleuse qui n’a pas suscité de réaction appropriée de la part des pouvoirs publics

Ce sont les contribuables qui payent à la place des banques, il s’agit là de choix politiques inavoués et inavouables, une véritable affaire d'État. » Voilà l’argumentaire de l’ouvrage de Patrick Saurin, qui connaît bien la question des dettes locales car il a été, pendant plus de dix ans, chargé de clientèle auprès des collectivités publiques au sein des Caisses d’Épargne.« Il est l’un des premiers à avoir refusé de proposer aux collectivités territoriales ces prêts toxiques », lance Jean-Louis Marfaing, du collectif. Il présente avec Henri Pascal, René Fredon et Guy Cochennec, l’événement qui se déroulera mercredi 11 décembre à la Bourse du travail de Toulon. Rendez-vous à 18h30 (entrée libre et gratuite).

Les quatre militants parlent au nom du collectif pour un audit citoyen de la dette publique* qui s’est donné pour mission de questionner la légitimité de la dette et de mobiliser les citoyens. C’est exactement l’objet de la conférence que l’auteur de « Les prêts toxiques, une affaire d'État » vient présenter. « Nous voulons faire le point sur ces prêts toxiques, et envisager les actions que chacun peut mener pour les combattre », détaille Henri Pascal. Le mieux étant de commencer par expliquer justement ce que sont ces prêts toxiques.

« Il s’agit de prêts octroyés par les banques aux collectivités qui se basent sur des taux spéculatifs. » Première irrégularité, la spéculation étant interdite aux acteurs publics. « Les taux ne sont pas plafonnés », renchérit René Fredon, nouvelle entorse à la loi. Bref, des emprunts qui ne peuvent que nuire aux collectivités.

Aide conditionnée à l’abandon de charge : une « entourloupe »

« Pour les banques, aucun risque : si les taux grimpent, les échéances augmenter, si les taux baissent, la banque prêteuse gagne grâce aux assurances souscrites auprès de "banque de contrepartie". »

L’« entourloupe » vient du fait que les collectivités territoriales n’ont aucun moyens de se retourner contre les organismes bancaires s’il souscrit à l’aide proposée par l’Etat. « L’article 60 de la loi en question implique que la collectivité devrait se désister des instances en cours et renoncer à toute action judiciaire ultérieure. »

Bref, pour le collectif, à la veille des élections municipales, il est important d’être sensibilisé à la question. « Les collectivités peuvent porter plainte contre les banques ayant octroyé ce genre de prêt. Mais si elles ne le font pas, les citoyens peuvent le faire à sa place. Il y a toute une procédure à respecter, mais c’est possible. » Informer les citoyens, leur donner capacité d’agir : voilà l’objectif de la conférence. Encore faut-il que les citoyens aient accès aux informations (notamment les termes des contrats) leur permettant de se saisir de tels problèmes. Et là, c’est une autre histoire...
source: Romain ALcaraz - la marseillaise