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Nicky
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Date du message : mercredi 24 mai 2017 à 18h00


Suite: ... Les auteurs ont fait preuve d'amateurisme

Croquis d'audience Rémi Kerfridin

(MàJ 2 du 24/05/2017) Rapidement identifiés, par une incroyable série de maladresses, les agresseurs de la bijoutière n'ont guère posé de problèmes aux enquêteurs de la brigade criminelle. Leur procès s'achève

Les enquêteurs de l'antenne toulonnaise du SRPJ de Marseille ont défilé hier à la barre de la cour d'assises du Var. Ils ont confirmé que leur enquête avait été grandement facilitée par l'amateurisme des deux hommes qui, à midi le 11 février 2014, avait attaqué à visages découverts une bijouterie du centre de La Seyne-sur-Mer.

ATTABLÉS UNE HEURE FACE À LA CAMÉRA

"Soit on a été très bons, soit les malfaiteurs ont joué de malchance", a sobrement commenté le directeur d'enquête de la brigade criminelle. Et d'indiquer que le vol à main armée avait eu lieu sous l'objectif d'une caméra de vidéosurveillance de la ville. "On les voit arriver une heure avant, s'attabler à la terrasse d'un café à côté de la bijouterie, et que l'un d'eux touche un verre, qui nous sera remis aussitôt."

Sur ce verre à sirop, la technicienne de l'identité judiciaire trouvera les empreintes digitales d'Aziz Chaib Ainou. "Dans la bijouterie, ils ont oublié un sac de supermarché." Au laboratoire de police scientifique de Marseille, on y trouvera l'ADN de Smaile Zairi. "Un témoin, situé en face de la bijouterie, a fait des photos à la sortie des deux braqueurs. Elles étaient très bonnes. Quasiment des photos d'identité."

ILS ONT MÊME PRIS LES BIJOUX EN TOC

Le policier a observé que le duo de braqueurs avait poussé le manque de discernement jusqu'à emporter quantité de bijoux sans valeur, installés dans les présentoirs avec des étiquettes portant la mention " factice ".

Une partie de ces bijoux avait été retrouvée au domicile du frère aîné d'Aziz Chaib Ainou à Marseille. Ce qui vaut à celui-ci et à sa compagne de comparaître devant la cour pour recel aggravé. Ce père de famille, connu seulement pour des délits routiers remontant à sa jeunesse, a expliqué que ces bijoux avaient été laissés chez lui à son insu. Son frère avait simplement déposé un sac, dont il ignorait le contenu.

Plus curieuse, sa compagne avait ouvert le sac, avait vu des bijoux, et en avait gardé quelques-uns. Enceinte de huit mois à la barre, elle a dit à la cour qu'elle s'en voulait de les avoir pris. Pour le reste, elle a décrit le père de ses cinq enfants comme un homme tranquille, droit et travailleur. La cour entendra ce matin les experts sur la personnalité des accusés. La parole sera ensuite donnée aux parties au procès. ... Le verdict: Sept et quinze ans de réclusion pour les braqueurs de La Seyne
source: G. D. - var matin

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Nicky
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Date du message : lundi 28 mai 2018 à 20h02


Ce braquage illustre tout ce qu’il ne faut pas faire pour se faire prendre
Palais de justice de Draguignan. Photo F.M.
Palais de justice de Draguignan. Photo F.M.

Ce braquage illustre tout ce qu’il ne faut pas faire pour se faire prendre - Une affaire occupera la cour d’assises du Var pour cette dernière semaine de la cinquième session de l’année. Un braquage comme exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire si l’on ne veut pas se faire prendre. Cette semaine, la cour reviendra à Draguignan, de mercredi à vendredi, sur le braquage d’une bijouterie à La Seyne-sur-Mer le 14 février 2014. Un évadé repris, jugé pour braquage à La Seyne-sur-Mer. La plupart des protagonistes de cette affaire ont déjà été jugés par les assises du Var le 25 mai 2017, dont l’un des deux auteurs du vol à main armée, qui a été condamné à sept ans d’emprisonnement.

ACCUMULATION D’ERREURS - Son comparse, Smaïle Zairi, un Marseillais de 27 ans, était en état d’évasion au moment du procès. Il avait été condamné par défaut criminel à quinze ans de réclusion. Il a été repris depuis, et devra répondre de ce vol aggravé, assisté de Me Joseph Cohen-Sabban. Pour l’anecdote, ce braquage était l’exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire si l’on ne veut pas se faire prendre. Les deux braqueurs avaient agi à visage découvert, après avoir passé une heure à la terrasse d’un café voisin de la bijouterie, sous l’œil d’une caméra de vidéosurveillance. Ils y avaient consommé des boissons, sur les verres desquelles ont été retrouvés leurs empreintes digitales et leur ADN, qui ont conduit à leur identification.

ÉVASIONS - C’est Smaïle Zairi qui, armé d’un pistolet, avait attaqué et frappé la bijoutière, emportant 7.500€ de bijoux. Son coauteur était resté devant la bijouterie, menaçant les passants avec une arme pour les dissuader d’intervenir. Arrêté deux mois après, il avait reconnu sa participation. Au moment des faits, Smaïle Zairi était en cavale, après s’être évadé de prison en juillet 2013, à la faveur d’une permission de sortie. Il avait été repris en juillet 2014, mais avait faussé compagnie à son escorte lors d’un transfert dans un hôpital.

Rattrapé à nouveau en septembre 2015, il avait passé des aveux sur le braquage de La Seyne. Mais il s’était encore évadé le 15 juillet 2016, du cabinet d’un juge d’instruction qui l’entendait dans l’une des huit affaires qu’on lui reprochait. Sauf nouvelle évasion d’ici là, il devrait se trouver dans le box du palais de justice de Draguignan ce mercredi 30/05/2018 ... source: G.D. - var matin