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Nicky
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Date du message : jeudi 20 février 2014 à 14h15


Logement social: le Var doit poursuivre ses efforts pour la fondation Abbé Pierre


Près de 27 000 demandes de logements sociaux demeurent insatisfaites dans le Var, mais « il y a aujourd'hui une très forte volonté politique » , selon Jean-Paul Jambon (photo: Dominique Leriche)
Jean-Paul Jambon, responsable départemental de la Fondation Abbé Pierre, constate que la mobilisation des services de l’État incite les communes à construire des logements sociaux

Soixante ans après l'appel de l'abbé Pierre, la fondation éponyme vient de publier son 19e rapport annuel sur « L'état du mal-logement en France ». Une présentation en a été faite hier, à La Seyne-sur-Mer, par Fathi Bouaroua, directeur régional de l'agence régionale Provence-Alpes-Côte d'Azur, en présence d'une centaine d'auditeurs : responsables associatifs, représentants des services de l'État et du conseil général, etc.

À trente jours des élections municipales, les candidats représentant des groupes parlementaires avaient également été conviés. Marc Vuillemot (PS, représenté) et Philippe Vitel (UMP) pour La Seyne, ainsi que Robert Alfonsi (PS) pour Toulon étaient ainsi présents, tandis qu'Hubert Falco (UMP) avait décliné l'invitation.

Le point sur la situation dans le Var avec Jean-Paul Jambon, responsable départemental de la Fondation Abbé Pierre.

La problématique du logement a-t-elle évolué depuis l'an passé ?

Oui, il faut reconnaître que la situation se débloque… Intellectuellement et matériellement. Environ 1 600 logements sociaux ont tout de même été livrés en 2013, ce qui est bien supérieur aux années précédentes. Mais il ne faut pas oublier que les besoins, chiffrés par les services de l'État, s'élèvent à 4 000 logements par an pendant dix ans ! Il y a près de 27 000 demandes de logements sociaux qui ne sont pas satisfaites dans le Var. En prenant une moyenne de trois personnes par foyer, cela concerne 90 000 Varois. C'est trois fois la population de Draguignan, six fois celle de Brignoles…

Qu'est-ce qui a changé « intellectuellement » ?

Diverses associations se sont regroupées et ont reçu une oreille attentive des services de l'État. On sent qu'il y a aujourd'hui une très forte volonté politique. Nous réclamions des assises du logement social, les premières se sont tenues en juin dernier. Un comité local de l'habitat a également été mis en place, avec des groupes de travail qui réfléchissent sur trois aspects : le foncier, le coût de la construction dans le Var - qui est 10 à 15 % plus élevé qu'ailleurs - et l'accessibilité au logement.

Les maires jouent-ils le jeu ?

Oui. Avec la mobilisation des services de l'État, on voit des municipalités, dont les maires étaient réticents, se mettre en route. Il y a une vraie prise de conscience. L'image du logement social doit changer : on ne construit plus de barres aujourd'hui !

Les efforts ne sont-ils pas aussi liés à la hausse annoncée des pénalités ?

En partie sans doute, puisque la nouvelle loi prévoit de les multiplier par cinq. Mais aujourd'hui certaines communes sont aussi confrontées à un nouveau problème : elles perdent des habitants qui sont des actifs ne parvenant pas à se loger. Cela a des conséquences économiques. La situation commence donc à bouger, parce que les employeurs expriment des besoins très forts : ils rencontrent des problèmes de recrutement dus au manque de logements accessibles.
source: Anne Fuerxer - var matin