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Nicky
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Date du message : jeudi 17 avril 2014 à 20h30


Découverte de la première exoplanète habitable, de même taille que la Terre


Kepler-186f, première exoplanète habitable découverte jeudi 17 avril, se trouve dans un système stellaire situé à 490 années lumière du Soleil (photo: AWO / AFP)
En découvrant Kepler-186f, la première planète hors du système solaire d'une taille comparable à la Terre, une équipe de scientifique dirigée par la Nasa ouvre la voie à une planète sur de la Terre, où la vie serait possible

Une équipe internationale d'astronomes a découvert la première exoplanète (planète située hors du système solaire) d'une taille comparable à la Terre, et sur laquelle l'eau pourrait exister à l'état liquide, rendant la vie possible. Cette découverte conforte la probabilité de trouver des planètes soeurs de la Terre dans notre galaxie, la Voie Lactée, estiment ces scientifiques dirigés par une astronome de la Nasa, et dont les travaux sont publiés dans la revue américaine Science jeudi 17 avril 2014.

"C'est la première exoplanète de la taille de la Terre trouvée dans la zone habitable d'une autre étoile", souligne Elisa Quintana, une astronome du SETI Institute au centre de recherche Ames de la Nasa, qui a mené cette recherche. "Ce qui rend cette découverte particulièrement intéressante c'est le fait que cette planète baptisée Kepler-186f est de taille terrestre en orbite autour d'une étoile dite naine, plus petite et moins chaude que le soleil, dans la zone tempérée où l'eau peut être liquide", précise-t-elle.

"Un pas important"

Cette zone est dite habitable car la vie telle que nous la connaissons et qui dépend de la présence d'eau, a la plus grande probabilité de s'y développer, relèvent ces chercheurs. Pour Fred Adams, professeur de physique et d'astronomie à l'Université du Michigan, "il s'agit d'un pas important dans la quête pour découvrir une exoplanète identique à la Terre", l'objectif de la mission Kepler.

Sur les près de 1 800 exoplanètes détectées depuis les 20 dernières années, une vingtaine sont en orbite autour de leur étoile dans la zone habitable. Mais ces planètes sont nettement plus grandes que la Terre et de ce fait il est difficile, vu leur taille, de déterminer si elles sont gazeuses ou rocheuses.

Kepler-186f se trouve dans un système stellaire situé à 490 années lumière du Soleil (une année lumière équivaut à 9.460 milliards de kilomètres) et comptant cinq planètes toutes de taille proche de celle de la Terre. Mais seule Kepler-186 est dans la zone habitable, les autres étant trop proches de l'étoile.
source: Francetv info avec AFP

Vidéo:

Kepler-186f

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Nicky
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Date du message : lundi 21 avril 2014 à 23h02


Planètes: une cousine avec beaucoup de secrets ...


Autant la découverte d’une planète «dans la zone habitable» d'une autre étoile enflamme l’imagination, autant il est important de se rappeler qu’on ne sait encore à peu près rien d’elle. L’exploit, c’est d’avoir détecté cette petite planète

Ce que l’équipe internationale d’astronomes dirigée par la Californienne Elisa Quintana a annoncé le 17 avril dans la revue Science se résume à ceci: la découverte d’une planète d’une taille similaire à la Terre (10% plus grosse), tournant à «la bonne distance» de son étoile —c’est-à-dire la distance permettant à cette planète de n’être ni trop chaude, ni trop froide, juste assez pour avoir de l’eau liquide.

Mais y a-t-il de l’eau, des continents, de l’oxygène, ou même une atmosphère, on n’en sait rien à ce stade. Comme l’explique l’astronome Phil Plait:

Les autres choses qu’il nous faudrait savoir sont sa masse, à quoi ressemble l’atmosphère et la température à la surface. La gravité d’une planète dépend de sa masse, et d’une certaine façon, l’atmosphère dépend de la gravité.

Malheureusement, nous ne connaissons ni l’une ni l’autre, et il est peu probable que nous le sachions. Les technologies utilisées pour déterminer la masse d’une planète ne sont pas valables pour cette planète: l’étoile est trop petite pour obtenir des données fiables.

Cette planète-ci est appelée Kepler-186f, parce qu’elle a été détectée par le chasseur de planètes qu’est le télescope spatial Kepler, parce qu’elle tourne autour de la 186e étoile où Kepler a détecté au moins une planète, et parce qu’elle est la cinquième à être détectée autour de cette étoile (il n’y a pas de planète «a»).

Quant à l’étoile, située à 490 années-lumière d’ici, c’est une naine rouge, c’est-à-dire une étoile qui fait environ la moitié de la taille de notre Soleil. Donc, une étoile plus froide, ce qui explique le calcul des découvreurs dans Science: bien qu’ils placent cette planète beaucoup plus près de son étoile que nous (53 millions de kilomètres contre 150 dans notre cas), cela constitue, dans ce système solaire «plus froid», la distance idéale. Et encore, pas tout à fait, puisque la planète est en réalité située près de «la limite extérieure de la zone habitable»: ce qui veut dire un monde en moyenne beaucoup plus froid que le nôtre.

Une note d’optimisme soulignée par le communiqué de la NASA: cette classe d’étoiles représente 70% des étoiles de notre galaxie.

Ce n’est pas la première fois qu’une planète est estimée se situer dans cette zone critique où l’eau pourrait être liquide, et non glacée: il y en a maintenant une cinquantaine et la liste s’allonge à mesure que les experts continuent d’éplucher les données de Kepler. Mais c’est la première planète qui soit de la bonne taille: au-delà d’un certain seuil, une planète trop grosse, comme Jupiter, est plutôt une boule de gaz où on imagine mal se former des mers et des continents.

Et même être de la bonne taille n’est pas une garantie: dans notre système solaire, Vénus est considéré faire partie de la «zone habitable». Mais Vénus, au contraire de la Terre, a mal tourné, avec une atmosphère de dioxyde de carbone qui lui procure un effet de serre infernal.

De fait, le sort de Vénus démontre que même si on peut déduire que Kepler-186f est une boule de roche aussi solide que la Terre et que sa température à la surface pourrait ressembler à la nôtre, la zone de spéculation demeure énorme, rappelle le New York Times:
Citation :Avec sa plus grande masse, Kepler-186f pourrait avoir une atmosphère plus épaisse pour compenser. Les naines rouges émettent davantage de lumière dans les fréquences de l’infrarouge, ce qui serait plus facilement absorbé et emprisonné par la glace et par des gaz comme la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone. Cela rend la planète plus efficace pour absorber l’énergie de son étoile, ce qui lui évite de geler.
Si on doit en savoir plus sur cette planète, ce ne sera pas grâce à Kepler. Sa mission a pris fin en mai 2013 avec une défaillance technique. Entretemps, il a accumulé suffisamment de données pour que les astronomes soient encore en train de les éplucher : à lui seul, il aura permis de confirmer 960 nouvelles planètes, et plus de 2800 sont encore sur la liste des «candidates». source: Agence Science-Presse