Message

Nicky
webmaster

Voir plus


Date du message : mardi 27 mai 2014 à 11h52


Vandalisme en série à l'espace Grimaud de La Seyne ...


Dominique Dettori, responsable du chantier éponyme, constate qu'une vitre de son hangar a été brisée durant le week-end. Les auteurs des faits sont repartis avec le coffre de l'entreprise
«Recrudescence de vols ». « Pillages en série ». « Dégradations sauvages ». Les commentaires des responsables des chantiers navals de l'espace Grimaud traduisent une même consternation. Teintée de colère et d'incompréhension

Qui en veut aux chantiers navals, au point de découper des selleries et des bâches de bateaux au cutter, ou même de déféquer dans des cockpits ? Si la question reste, pour l'heure, sans réponse, la détermination des auteurs inquiète les professionnels du nautisme installés ici.

Les faits les plus récents ont eu lieu le week-end dernier Chez Dettori. Un ou plusieurs individus se sont introduits par effraction dans le hangar principal. « Ils ont visiblement tenté de rentrer par la porte de derrière, dont on a retrouvé la poignée cassée. Mais ils n'ont pas réussi à passer,raconte Dominique Dettori. Du coup, ils ont cassé une vitre latérale en balançant une cale de bois depuis l'extérieur. Une fois dans le hangar, ils ont embarqué le coffre - qui ne contenait pas grand-chose -, ouvert les tiroirs du comptoir d'accueil et éparpillé tous les documents ».

Le week-end précédent, ce même chantier avait été victime de dégradations commises sur une dizaine de bateaux parqués dans son enceinte (extincteurs vidés à l'intérieur des unités, frigos pillés, bidon de gasoil vidé à terre avec tentative de départ de feu…)

47 bateaux dégradés chez Poncin

Les dégâts sont encore plus impressionnants chez Poncin, le chantier naval voisin, où une cinquantaine de bateaux ont été saccagés durant le week-end précédent !

Pêle-mêle, les boudins d'un semi-rigide ont été troués au moyen d'une perceuse, et plusieurs autres bateaux, vedettes ou voiliers, ont subi le même sort (des trous dans la coque, dans un pont, dans une cloison…).

Des bâches et des selleries ont été découpées au cutter. Des tags (dont certains sont des insultes aux policiers) ont été peints sur au moins sept bateaux. Et là aussi, des extincteurs et des fusées de détresse percutés, des frigos vidés, des bouteilles consommées sur place… Et un désordre impressionnant laissé dans nombre de cockpits - où des gens semblent d'ailleurs avoir dormi.

En face, chez Russo Yachting, le grillage a aussi été découpé avec une cisaille durant le week-end mais, pour l'heure, aucun dégât n'a été signalé à l'intérieur.

« Ça ressemble à un jeu »

« Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de voleurs, observe Dominique Dettori. Certes, ils nous ont piqué le coffre, mais ils n'ont pas emporté de matériel, à commencer par les moteurs.Ça a plus l'air d'être du vandalisme gratuit ». «Ça ressemble à un jeu,abonde l'un de ses confrères. Et en plus, les auteurs sont venus à plusieurs reprises, forts d'un sentiment d'impunité ».

Au-delà des hypothèses, l'inquiétude va grandissant.« En mettant le feu, ils pourraient brûler plusieurs centaines de bateaux. D'autant que tous les moteurs contiennent du carburant », souligne Philippe Le Sausse, commercial chez Dettori.

Ce dernier a d'ailleurs une pensée pour les clients: « Des propriétaires ont économisé toute leur vie pour acheter un bateau. Et on le leur massacre. En plus, on leur pourrit leurs vacances car ils risquent de ne pas pouvoir profiter de leur bateau cet été».

Du reste, plusieurs clients ont téléphoné pour demander de sécuriser davantage l'espace Grimaud. Les responsables des chantiers navals souhaitent, eux, que la police multiplie les rondes durant le week-end.

Quant à l'enquête, elle pourrait avancer après le relevé de plusieurs indices sur place - les auteurs des faits semblent toutefois avoir porté des gants.

Surtout, les policiers vont tenter d'exploiter les images de caméras vidéo installées dans les chantiers. « Sur ces images, indique l'employé d'une entreprise, on distingue les silhouettes de trois minots et d'une jeune fille, visages découverts, circulant entre les bateaux, à l'aise, comme s'ils étaient chez eux… »
source: M.G. - var matin