Les chocolatiers en colère contre Marisol Touraine
Dans une lettre ouverte à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, la profession s'est déclarée opposée à la mise en place du code couleur nutritionnel rouge pour le chocolat ...
Les chocolatiers broient du noir. Lors de la présentation, le 19 juin dernier, de son projet de loi de Santé Publique, Marisol Touraine s'est montrée favorable à la création d'un outil permettant de rendre compréhensible une information sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires, matérialisée par un code couleur.
Le rouge devrait alors s'appliquer au chocolat, qui se verrait de fait déconseillé à la consommation. Suffisamment inquiétant pour que la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France, via la plume de son président Tanguy Roelandts, envoie une lettre ouverte à la ministre des Affaires sociales et de la Santé pour l'alerter sur l'impact négatif qu'auraient de telles mesures sur l'ensemble de la filière.
Des vertus anti-stress
«Le débat entre médecins, nutritionnistes et chercheurs est permanent et vous trouverez autant d'études prouvant quelque chose que d'études prouvant le contraire. Pour notre part nous pensons qu'il n'existe pas de “bons” et de “mauvais” aliments. Tout est question de quantités et de fréquence, et d'associations des produits entre eux.
Pour respecter la variété et la diversité alimentaire , il faut manger “de tout un peu et un peu de tout”», se défend Monsieur Roelandts dans le courrier de trois pages envoyé le 3 juillet. Et de rappeler au passage les vertus anti-stress et anxiolytiques du cacao sur le psychisme, ainsi que le savoir-faire exceptionnel des maîtres-chocolatiers français que nous envient une bonne partie de la planète.
En revanche, les chocolatiers préconisent une «politique de prévention positive, basée sur l'éducation du consommateur et sur les valeurs du repas français inscrit par l'Unesco en 2010 au Patrimoine immatériel de l'Humanité: partage du plaisir, du goût et des saveurs, et qualité des produits». Ces arguments feront-ils fondre la ministre ? À suivre ...
source: Colette Monsat - le figaro
