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Nicky
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Date du message : mardi 19 août 2014 à 12h46


70ème Anniversaire de la Libération de la Ville - Mardi 26 Août 2014 ...


Cérémonie commémorative du 70ème Anniversaire de la Libération de la Ville - Mardi 26 Août 2014 à partir de 17h30, place des Policiers patriotes, bd du 4 septembre

Le soixante-dixième anniversaire de la Libération de La Seyne-sur-Mer aura lieu le mardi 26 août 2014 à partir de 17h30 ...

- 17h30 :
rendez-vous place des Policiers patriotes (boulevard du 4 septembre)

- 18h00 :
rassemblement place Martel Esprit et défilé

- 18h15 :
allocutions et dépôts de gerbes au Monument aux Morts

- 18h45 :
remise de la médaille d'honneur de la Ville aux Anciens Combattants, Bourse du Travail.

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Nicky
webmaster

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Date du message : jeudi 28 août 2014 à 13h35


Il y a 70 ans: La Seyne libérée ...

Marc Vuillemot a écrit :Ce mardi était commémoré le 70ème anniversaire de la libération de La Seyne, l'une des étapes de celle du pays. Le propos que j'ai prononcé à cette occasion...

"Voilà donc 70 ans notre ville, martyr des bombardements, fut libérée.

"Dans l’esprit des Alliés, le débarquement en Provence est la suite nécessaire à celui de Normandie. Libérer les grands ports de Toulon et Marseille pour approvisionner les troupes de libération.

"Les troupes engagées sont américaines, françaises, anglaises et canadiennes.

"Sur le terrain, cela a été dit, le général De Lattre de Tassigny commande la 1ère Armée Française. Elle fait feu de tout bois.

"La 1ère Division Française Libre, les Marsouins de la 9ème Division d’Infanterie Coloniale, la 3ème Division d’Infanterie Algérienne, le groupe naval d’assaut, les commandos d’Afrique, et les commandos de choc, débarquent le 15 août dans le golfe de St-Tropez, dans la baie de Cavalaire et au cap Nègre. Leur volonté farouche fera mentir les prévisions, les libérations interviennent avec plusieurs semaines d’avance.

"Avec eux, luttèrent les combattants de l’ombre des maquis, des villages et des villes. Ils avaient préparé le terrain.

"Le territoire de La Seyne est donc libéré le 26 août.

"En 1944, la situation de la population seynoise était préoccupante, sur les 26 000 résidents habituels, il ne restait que 9 000 habitants.

"La population manquait de tout. A la faim s’ajoutait la peur : Le 11 juillet 1944, le bombardement de la ville entraînait une formidable panique dans l’émissaire du Cap Sicié, qui, contre toutes les règles, servait d’abri. On déplora 88 morts.

"Le port et les chantiers navals étaient un enjeu et donc une cible.

"L’ennemi se livra aux destructions des infrastructures de manière à ralentir les futurs approvisionnements arrière.

"A La Seyne, conformément aux ordres donnés par leur État-Major, les troupes allemandes s’ingénièrent à réduire à néant toutes les installations portuaires : quais, grues, machines, ateliers, entrepôts, cales de lancement, ...

"Le 17 août, ce que les bombardements des Alliés n’avaient pu faire, ils allaient le réaliser en quelques heures. Les explosions de mines puissantes ruinèrent la construction navale pour longtemps.

"Seul le pont basculant est miraculeusement épargné.

"Il fallut réduire les batteries de Brégaillon, de Mar-Vivo ; les forts Napoléon et Balaguier ; la formidable batterie anti-navale et anti-aérienne du Peyras.

"Le 21 août verra la fusillade du poste de police, boulevard du 4 septembre.

"Le 27 août, la presqu’île de Saint-Mandrier restait la seule position résistante. L’Amiral Ruhfus et son État-Major y étaient réfugiés. Sur la demande du colonel Le Puloch, il se résoudra à capituler.

"En relisant l'intéressant ouvrage de notre regretté concitoyen Paul Gaujac, « La bataille et la libération de Toulon », j’ai relevé l’extrême diversité des combattants qui ont permis la libération de notre ville. Soldats et officiers de Régiments d’Infanterie Coloniale du Maroc, Régiment Colonial de Chasseurs de Chars, Chasseurs d’Afrique, Division Blindée, Régiments de Tirailleurs Sénégalais, Régiments de Spahis Algériens de Reconnaissance, Marsouins de l’Infanterie de Marine, Marins Pompiers, Forces françaises de l’intérieur, ouvriers résistants de la construction navale, et tant d’autres.

"A La Seyne, on a eu une belle illustration de ce qu’on a appelé « l’amalgame » réalisé par le général De Lattre, et, en ces temps où on peut s’inquiéter d’une recrudescence des racismes, il est peut-être utile de méditer sur cette 1ère Armée, constituée d’hommes venus de la France métropolitaine, du Maghreb, de l’Afrique noire, rejoints par les volontaires des forces de l’intérieur, qui ont conjugué leurs belles déterminations pour libérer la nation et restaurer la République.

"Il restait à reconstruire La Seyne. Sur les 5902 immeubles que comptait la ville, il y eut 4310 habitations sinistrées dont 277 détruites en totalité. Les chantiers de construction navale seront aussi à rebâtir.

"Cet été, sur ces mêmes quais réaménagés, les Seynois et les visiteurs ont pu profiter d’animations estivales, de promenades et de loisirs.

"Nous honorons les hommes et les femmes qui ont permis cela en luttant durant les années sombres pour la liberté, la démocratie, la République.

"Nous n’oublions pas que la guerre sévit encore dans bien des endroits du monde.

"Alors, même si les temps économiques sont rudes, il ne faut pas bouder notre chance, nous vivons en paix, dans des conditions enviées, dans une ville qui se renouvelle et qui avance !

"Que vive La Seyne ! Que vive la France de la République !"

> Jean-Claude Autran ne m'en voudra pas d'avoir "piqué" sur son site Internet la photo illustrant ce billet

marcvuillemot.com