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Nicky
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Date du message : samedi 11 octobre 2014 à 01h11


Les sacs plastiques à usage unique interdits en France à partir de 2016


Un amendement gouvernemental interdisant les sacs plastiques à usage unique à partir du 1er janvier 2016 a été voté mercredi soir en commission par les députés, selon une source parlementaire. Ce vote est intervenu dans le cadre d'un projet de loi sur la biodiversité (photo: LP/MARC MENOU)
Il n'y aura plus de sacs plastiques en caisse, qu'ils soient payants ou à gratuit, et ce, dès 2016. Un amendement déposé par Ségolène Royal a été adopté mercredi soir en commission du développement durable à l'Assemblée, lors de l'examen du projet de loi sur la biodiversité

Ce vote est «une bonne nouvelle» pour France Nature Environnement (FNE), qui espère que «cela ne va pas être détricoté immédiatement, car les lobbies sont à l'affût» ... «C'est une étape très importante, qui est attendue depuis très longtemps par les associations environnementales parce qu'on ne se rend pas compte à quel point les sacs plastique non dégradables entraînent des pollutions et des surcharges, avec des dégâts considérables notamment sur les poissons», a déclaré Mme Royal en arrivant à la réunion du gouvernement à Matignon.

Déjà, sous l'effet d'une convention volontaire, le nombre de sacs plastiques de caisse distribués en France dans les grandes surfaces alimentaires est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011, souligne le gouvernement dans son exposé des motifs de l'amendement. «Mais il y a lieu de poursuivre cette réduction car près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits «fruits et légumes» sont encore distribués dans les commerces», ajoute le texte gouvernemental.

«Même biodégradables, les sacs sont non écologiques»

La proposition vise à prendre en compte les enjeux liés à la consommation importante de sacs «fruits et légumes» qui, jusqu'à présent, n'ont jamais fait l'objet de dispositions visant à en réduire leur consommation. Elle prévoit une interdiction de distribution des sacs à usage unique, sauf pour des sacs répondant à des conditions particulières : les sacs «biosourcés» (avec une teneur qui ira en augmentant progressivement dans le temps) et compostables.

«On pense que l'opinion est prête», souligne Benoît Hartmann, porte-parole de FNE, tout en plaidant pour «l'étape suivante, c'est-à-dire l'interdiction de tous les sacs jetables», y compris les sacs biodégradables, qui nécessitent d'être traités dans des composteurs industriels, et les sacs dits «oxofragmentables» censés se dégrader mais contenant des résidus de plastique.

Les sacs jetables, même biodégradables sont «non écologiques», estime l'ONG, à la fois à travers le produit lui-même mais aussi à travers la «mentalité qu'ils véhiculent» en «laissant croire qu'on peut faire ses courses avec un sac qui va finir à la poubelle».

Un coût de 300 millions d'euros selon les commerçants

Les commerçants de fruits et légumes sont fermement opposés à cette mesure. Selon eux, «les 12 milliards de sacs de fruits et légumes distribués chaque année sont indispensables pour des raisons d'hygiène et de sécurité», explique la fédération du commerce et de la distribution (FCD) avant de dénoncer: «Cette mesure, adoptée sans concertation, représente un surcoût de 300 millions d'euros et entraînera une hausse des prix, notamment des fruits et légumes. A l'heure où les Français sont inquiets pour leur pouvoir d'achat, une telle inflation sur des produits alimentaires de première nécessité est un frein supplémentaire à la consommation».

En Atlantique Nord, un continent de déchets plastiques

La date de l'examen en séance du projet de loi sur la biodiversité n'est pas encore fixée ... De retour de leur mission en Atlantique Nord, les membres de l'association Septième Continent ont livré un bilan accablant d'une pollution de déchets plastifiés qui couvriraient une superficie de 1 000 km sur 2 000 km, et affecte aussi le Pacifique et l'océan Indien. C'est un continent fantôme qui ne figure sur aucune carte marine. Un no man's land aquatique situé à l'écart des zones de navigation marchandes et touristiques, à 1 000 km des côtes martiniquaises.
source: Le Parisien avec AFP