Expulsions à la Seyne sur mer: Un nouveau drame aurait pu arriver jeudi matin
Jeudi matin, au moment où l’huissier et le Commissaire venaient mettre la famille à la porte, une mère de 2 enfants, a enjambé le balcon pour se jeter dans le vide, par désespoir. L’huissier a alors suspendu la procédure.
Un nouveau drame a donc été évité de justesse, après le suicide d’un locataire à la Rochelle le15 octobre. 16 autres familles sont menacées d’expulsion avant la trêve hivernale chez ce bailleur social municipal de La Seyne, « Terres du Sud HABITAT ».
Madame est fonctionnaire à la mairie de la Seyne, son mari est atteint d’une maladie chronique grave. Elle a accumulé une dette, et n’a pas été vraiment soutenue dans cette épreuve du surendettement.
Déjà ces derniers jours, au moins trois familles ont été mises à la porte, sans relogement, ni hébergement, par le même bailleur. Un collectif anti expulsion très active se bat à la Seyne pour l’arrêt des expulsions et le relogement des expulsés. DAL apporte son soutien à leur lutte.
Nous demandons au Maire et au Préfet de suspendre les expulsions dans le parc locatif public, en attendant de mettre sur pied un dispositif de relogement, si besoin par voie de réquisition, comme cela a été fait par le passé par plusieurs municipalités.
N’oublions pas qu’il règne une certaine hypocrisie entre les acteurs de l’expulsion, puisque le Préfet indemnise les bailleurs lorsqu’il tarde à exécuter les jugements d’expulsion. Les bailleurs municipaux s’en arrangent, et par volonté d’économie, les Préfets expulsent toujours plus vite.
Dans toute la France les expulsions sont en hausse, et de nombreux locataires sont terrorisés à l’annonce de leur expulsion avant le 1er novembre, début de la trêve hivernale. De nombreux témoignages font état de cette course avant l’hiver, pour échapper à l’expulsion et à la rue. Les expulsions collectives se sont multipliées, bidonville des coquetiers à Bobigny, le “Transfo” à Bagnolet ...
source: humanite.fr