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Nicky
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Date du message : mardi 18 novembre 2014 à 16h22


Les Sauveteurs en Mer de La Seyne - St. Mandrier recrutent des Bénévoles


Le SNSM 155 compte une vingtaine d'équipiers, qui se relayent afin d'assurer une permanence 24 h sur 24. Jean-Louis Kleparski, patron de la station espère recruter de nouveaux membres - Agrandir - cliquez ici
La station SNSM de La Seyne/Saint-Mandrier veut étoffer son équipe. Et il ne faut pas forcément être professionnel de la mer ou marin en exercice pour s’engager …

Panne moteur, malaise ou avarie : dès qu'un incident survient en mer, la SNSM est la première à intervenir. Un service d'assistance opérationnel 24 h/24, chaque jour de l'année, assuré par des sauveteurs tellement professionnels que l'on oublie souvent qu'ils ne sont pas payés pour leurs missions, parfois périlleuses. Un service qui ne survit que grâce à la générosité des donateurs, et à l'implication de ces courageux marins à la combi orange. À l'heure où le monde associatif est confronté à une crise du bénévolat, la SNSM ne fait pas exception. Entretien avec Jean-Louis Kleparski, emblématique patron de la station La Seyne/Saint-Mandrier.

Malgré le changement d'intitulé (1), vous êtes toujours perçu comme un service public …

Quand ils voient notre équipement et la manière dont on travaille, beaucoup de gens - y compris des plaisanciers - pensent que nous sommes un service de l'Etat. Pourtant, ce n'est pas le cas. La SNSM est une association, et si nous n'étions pas bénévoles, ce service n'existerait pas.

Comment arriver à fonctionner dans ces conditions ?

Chaque station doit être équilibrée financièrement. Pour nous, cela représente environ 20 000 euros qu'il faut trouver. C'est évidemment compliqué de rassembler une telle somme, surtout dans le contexte actuel. Cela implique de faire beaucoup de communication, de relancer les collectivités, de solliciter des entreprises. Ça prend du temps ... Actuellement, nous avons environ 400 adhérents.

Avec la présence de nombreux marins et anciens marins à Saint-Mandrier, on imagine que vous n'avez pas de mal à recruter…

C'est pourtant bien le cas. Nous sommes actuellement vingt-trois. Un chiffre qui a beaucoup baissé, en raison notamment des mutations professionnelles de certains équipiers. Nous lançons donc un appel aux bonnes volontés !

Faut-il être un marin chevronné pour rejoindre la SNSM ?

Pas forcément. Les nouveaux membres bénéficient de toute une série de formations et apprennent au contact des anciens.

Bien sûr, il faut aimer la mer et avoir une petite expérience de navigation. Mais ce qui compte, en revanche, c'est d'avoir un véritable esprit d'équipe, être polyvalent et être prêt à donner de son temps. Lorsque l'on est de permanence, il faut être en mesure d'appareiller en 15/20 minutes.

Que recherchent les personnes qui s'engagent à vos côtés ?

D'une part, il y a l'aspect secours : sauver la vie de quelqu'un est quelque chose d'extrêmement gratifiant. Ensuite, il y a cette ambiance, cette solidarité qui est tout à fait exceptionnelle. Un état d'esprit qui n'est pas sans rappeler celui des sous-mariniers, qui sont d'ailleurs nombreux dans nos rangs.

La saison 2014 n'a pas été marquée par des événements dramatiques…

Effectivement, mais nous avons déjà réalisé plus d'une cinquantaine d'interventions. Cela va du secours à bateau en détresse à l'évacuation sanitaire de passagers depuis des ferries ou des bateaux de croisière ; en passant par les accidents de plongée ou le secours à des véliplanchistes en difficulté.

Sentez-vous une meilleure prise de conscience de la part des plaisanciers vis-à-vis des dangers ?

Pas vraiment. Il y a encore des cas très graves. C'était le cas cet été d'un voilier en difficulté au large du Cap Sicié. Après l'avoir ramené en sécurité face aux Sablettes, il a absolument voulu regagner Saint-Mandrier, alors que la mer était démontée. Il y avait deux jeunes enfants à bord. Nous les avons pris avec nous et avons finalement escorté le voilier…

1. L'association a choisi de privilégier le terme de « Sauveteurs en mer » au sigle SNSM.
source: c. gaignebet - var matin