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Nicky
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Date du message : mercredi 19 novembre 2014 à 14h24


Boudjellal va-t-il déléguer sa formation à La Seyne ?..


Mourad Boudjellal veut un club professionnel proche du RCT
Le rugby amateur est de plus en plus isolé dans le modèle actuel. C’est une réalité. La formation de jeunes joueurs français laisse progressivement la place au recrutement étranger. Mourad Boudjellal l’a bien compris. Le président du RCT a donné l’exemple en proposant son aide à l’US Seynoise (USS), pensionnaire de fédérale 1. Et pour grandir, le club varois doit faire des sacrifices ...

«Si on (l’USS) veut monter rapidement, il n’y a pas d’autres solutions. On a besoin d’étrangers...» Mourad Boudjellal a été clair dans les colonnes de Var Matin. Le président du RCT veut aider l’US Seynoise à monter en Pro D2 mais le club de Fédérale 1 doit faire des sacrifices. «La formation de La Seyne est leur marque de fabrique. C’est dans leur ADN. Maintenant il faut que ce club évolue parce que la formation n’est pas très rémunératrice», ajoute Boudjellal. Avec ses déclarations, l’homme fort toulonnais remet sur la table la question de la formation française et du recrutement étranger. Un débat aux contours polémiques qui secoue le rugby français. Sur ce sujet, deux visions s’opposent. L’une privilégie le recrutement de joueurs étrangers pour obtenir des résultats immédiats, mais délaisse la formation de joueurs français. L’autre met en avant un projet plus social basé sur l’intégration de jeunes rugbymen locaux dans les équipes premières. Le but est de mettre à disposition de l’équipe de France un vivier de joueur de qualité.

Citation :Les bons joueurs français ont du mal à jouer dans les divisions inférieures - Mourad Boudjellal
Mourad Boudjellal a appliqué la première solution avec succès : «C’est ce que nous avons fait avec Toulon. Il faut savoir que les bons joueurs français ont du mal à jouer en Pro D2, encore moins en Fédérale 1 ! Les étrangers, eux, s’en foutent. Est-ce choquant ? Il y a un débat plus général sur cette question. Est-ce qu’un club est une filiale de la formation française ou une identité à part entière ? S’il était une filiale de la formation, ce serait choquant. Mais à partir du moment où un club a sa propre identité, il a le droit de recruter comme il l’entend.» Le RCTa accumulé les stars étrangères pour arriver au sommet. Paradoxalement, le club toulonnais est devenu le plus gros pourvoyeur d’internationaux français. Les Menini, Guirado et Tillous-Borde sont là pour le prouver.

... @ suivre ...

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Nicky
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Date du message : mercredi 19 novembre 2014 à 14h26


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Citation :"Notre modèle basé sur la formation peut nous faire redescendre" - Manuel Prospero, entraîneur de l'US Seynoise
Contacté par sport24.lefigaro.fr, Manuel Prospero, l’entraîneur de l’USS n’est pas contre une main tendue même si il déplore cette évolution du rugby : «Chez nous, il n’y a pas de dettes, le club fait avec ses moyens. Mais en travaillant avec la formation notre modèle nous pousse à stagner en fédérale 1 et on risque de redescendre. Il y a de la vérité dans ce que dit Boudjellal. Tous les clubs de Fédérale 1 possèdent beaucoup d’étrangers qui amènent une plus-value. On est fier de notre formation, mais on touche du doigt nos limites.» La Seyne compte 16 joueurs licence blanche (licencié à la F.F.R depuis un minimum de 4 saisons consécutives. Obligatoire avec un minimum de licence blanche par feuille de match) quand les autres clubs peinent à en rassembler sept ou neuf. Le club fait figure d’exemple à son niveau mais n’a pas les moyens de son projet : «Le problème vient d’en haut, de la fédération. Il faudrait limiter le nombre d’étrangers à deux ou trois par club. Aujourd’hui que tu formes ou que tu ne formes pas, la fédération s’en fout. Mais c’est très compliqué de revenir en arrière.»

La fédération pointée du doigt

Le Top 14 est soumis aux mêmes contraintes. Tiraillés entre l’importance des résultats et la volonté de former des joueurs, les clubs choisissent souvent la première option. Fabien Pelous manager des moins de 20 ans, dans nos colonnes, y voyaient un problème de règlement : «Quand un club donne à l’un de ces jeunes l’opportunité d’enchaîner durablement les matches en Top 14, on voit qu’il parvient à exploiter ce qu’il a acquis lors de sa formation… Alors oui, c’est une question de confiance. Mais je comprends les managers de club. Ils ont plus de garanties en alignant un joueur de 30 ans, français ou étranger, qu’un jeune de 20 ans dont ils ne savent pas ce qu’il va donner. Ils choisissent donc la première solution. C’est pour cette raison que ça devait passer par le règlement.»

Le RCT pourra prêter ses jeunes pousses

Mourad Boudjellal est un businessman et un visionnaire dans plusieurs domaines. Son modèle marche et il le sait. En permettant à l’US Seynoise d’accéder à un statut pro, il en ferait une rampe de lancement pour les jeunes joueurs toulonnais. L’occasion de continuer à performer au haut niveau tout en ne négligeant pas la formation, invitée à faire ses gammes dans le deuxième club local. Le compromis parfait. «Certains n’ont plus rien à faire dans le championnat espoirs. Sauf qu'ils ne sont pas encore prêts pour la Top14. Je préfèrerais les voir à La Seyne plutôt qu'en Midi-Pyrénées. La Pro D2, ce serait vraiment intéressant pour les deux parties. Sous forme de partenariats comme on l’a déjà fait avec Albi », précise Mourad Boudjellal. Du côté de la Seyne, la volonté d’accéder au statut semi-pro est réelle (une fusion avec le club de Six-Fours est envisagé). Mais Manuel Prospero préfère rester prudent : «Pour l’instant c’est juste les prémices, un effet d’annonce. Ça reste de la communication de M. Boudjellal, il n’y a rien de concret...»
source: Antoine Giannini - sport24.lefigaro.fr